Emmanuel Macron présentait ses vœux aux armées ce jeudi sur une base militaire proche de Toulouse. Il a affirmé que la France restait engagée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la stabilisation du Moyen-Orient.
Dès le début de son discours, Emmanuel Macron s’est adressé à la grande famille des militaires. Les jeunes engagés, les blessés, mais aussi les retraités de l’armée. « Soyez fiers, fiers de servir la France. Parce qu’il n’y a rien de plus noble que de servir son pays, son avenir. Et qu’il n’est rien de plus fort, de plus noble, que de se battre pour les valeurs universelles de la France. Ses valeurs universelles qu’elle défend depuis si longtemps », a déclaré le chef de l’Etat.
Au sein de la 11e brigade parachutiste, tous ont salué la visite du président de la République. Emmanuel Macron s’est inquiété du moral des soldats ou des livraisons de matériel. De nombreux jeunes paras étaient sur le tarmac de Francazal. « Nous avons la chance chez les parachutistes de commander des jeunes qui sont de vraies raisons d’espérance pour notre pays. Nos soldats sont fiers de servir chez les paras. Et ils sont fiers, notamment parce qu’ils ont conscience d’appartenir à une population qui aime l’effort », confie le colonel Bertrand Debray, commandant du 8e RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) à Castres.
Dans ses vœux, Emmanuel Macron est revenu sur les engagements extérieurs de la France et a rappelé que la France allait conduire ses opérations au Sahel « dans la durée ». « Nous ne faiblirons pas », a-t-il dit, en souhaitant rassurer les partenaires africains de la France.
Nombre de soldats rencontrés ce jeudi à Toulouse iront rejoindre les rangs de l’opération Barkhane, a souligné le président. Mais « notre première ambition est de porter les armées africaines à un niveau leur permettant de repousser les jihadistes », a-t-il rappelé, avant d’évoquer la montée en puissance de la Force conjointe du G5 Sahel. « Les prochaines semaines seront décisives », a affirmé Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a présenté la stratégie de la France qui repose sur une « nouvelle manière de faire la guerre » en associant de « manière inédite les efforts de défense, les efforts de développement et les efforts diplomatiques ».
Concernant enfin la lutte contre l’organisation Etat islamique au Moyen-Orient, « toute précipitation à se retirer serait une erreur », a redit le chef de l’Etat. « Le combat n’est pas terminé ». Les prochaines semaines et prochains mois seront déterminants, car « nous voulons gagner véritablement cette guerre contre Daech ». La France restera engagée cette année au Levant, mais « nous adapterons notre dispositif », a conclu le président.
Rfi