Ce lundi 14 octobre, ce sera leur première rencontre depuis le rejet de la candidate française Sylvie Goulard par le Parlement européen. Le président français n’y est pas allé par quatre chemins pour faire porter en partie la responsabilité de cet échec cinglant sur la future présidente de la Commission européenne. La réunion de travail pourrait être plus compliquée que lors de la venue à l’Élysée d’Ursula von der Leyen en juillet.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
La rencontre entre Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen doit porter sur la mise en œuvre du programme politique qu’elle a présenté en juillet et surtout sur la mise en place de la nouvelle Commission européenne.
C’est donc bien la succession de Sylvie Goulard qui va constituer la pièce maîtresse de leurs discussions. La priorité de l’Élysée est le maintien pour le ou la commissaire que la France doit maintenant désigner du vaste portefeuille du Marché intérieur accolé à la Défense, l’Espace, la Politique industrielle et au Numérique.
Ursula von der Leyen s’est bien gardée de réagir aux propos d’Emmanuel Macron ce jeudi. Elle a uniquement affirmé vouloir relancer le processus avec le Parlement européen. L’atmosphère risque cependant d’être légèrement tendue, même si ce vendredi, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité de sortir des crispations.
Assurer le soutien du groupe centriste
L’idéal pour Ursula von der Leyen serait de quitter Paris avec un nouveau nom de commissaire pour la France. Mais il lui faut aussi ce lundi parvenir à un apaisement. Histoire de s’assurer que le groupe centriste auquel appartiennent les députés de la République en marche continuera à la soutenir pour l’investiture – qui s’annonce délicate – du collège des commissaires européens.