En Chine, alors que la situation se stabilise, les mesures de restrictions ont été levées dans le Hubei, permettant enfin à des dizaines de millions de citoyens de se déplacer dans le pays, après deux mois de confinement. Mais le retour à la vie normal est compliqué pour ces habitants qui sont discriminés par leurs concitoyens.
Avec notre correspondant à Zhengzhou, Zhifan Liu
Des échauffourées ont eu lieu vendredi 27 mars entre des habitants du Hubei et des policiers du Jiangxi, une province voisine. Les faits se sont déroulés sur un pont qui relie les deux régions et qui traverse le fleuve Yangtsé. Sur des vidéos rapidement relayées en ligne, plusieurs milliers d’habitants du Hubei ont tenté de traverser le pont avant de se retrouver devant des policiers anti-émeutes déployés par la province du Jiangxi.
La tension est rapidement montée et des policiers du Hubei ont également eu maille à partir avec leurs homologues avant que la situation ne revienne à la normale dans la journée.
Mais ces affrontements montrent bien que les habitants du Hubei, le berceau de l’épidémie, sont devenus des parias dans le reste du pays, malgré la levée mercredi 25 mars de leur confinement. Après deux mois de quarantaine, les citoyens du Hubei peuvent à nouveau se déplacer en Chine, à condition de posséder un certificat médical.
Le gouvernement de son côté affirme que la situation est sous contrôle, mais craint un rebond de l’épidémie. Depuis vendredi 27 mars, le pays a fermé ses frontières aux voyageurs étrangers. Et les cinémas, qui avaient ouvert l’espace de quelques heures, ont de nouveau été obligés de fermer leurs portes.
rfi