En Egypte, Pompeo appelle à l’unité contre «l’expansionnisme iranien»

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a prononcé jeudi un discours à l’Université américaine du Caire sur la politique des Etats-Unis dans la région. Un discours qui a principalement insisté sur la coopération entre les Etats-Unis et les pays de la région pour contrer « l’expansionnisme iranien ».

Avec notre correspondant au Caire,  Alexandre Buccianti

Mike Pompeo a cherché à promouvoir son discours à l’Université américaine en « Nouvelle déclaration du Caire ». Une déclaration prenant le contre-pied de la déclaration de Barack Obama en 2009 à la grande Université du Caire.

On ne parle plus de relations entre les Etats-Unis et les musulmans, mais de coopération entre Washington et les Etats de la région et plus précisément des pays du Golfe, de l’Egypte et de la Jordanie.

Des pays que Pompeo a invités à accélérer la réalisation de l’Alliance stratégique du Moyen-Orient, surnommée Otan arabe. Une alliance destinée à contrer l’expansionnisme iranien.

Le chef de la diplomatie américaine a également dénoncé « les erreurs du passé », à savoir, « la tenace perfidie de l’islamisme radical » que l’on a laissé se développer en Etat islamique. Il n’a qu’incidemment évoqué le conflit israélo-palestinien.


Pompeo confirme le retrait américain de Syrie

Mike Pompeo a confirmé jeudi que le retrait de Syrie aurait bien lieu, niant toute « contradiction » dans la stratégie du président Donald Trump au Moyen-Orient, qui déstabilise pourtant certains alliés régionaux. « Le président Trump a pris la décision de retirer nos troupes, nous allons le faire », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien Sameh Choukry, sans toutefois mentionner de calendrier.

« La menace du terrorisme islamiste radical est réelle. Le groupe Etat islamique existe encore, nous les combattons dans de nombreuses régions. Notre engagement à continuer à empêcher la croissance du groupe Etat islamique est réel, c’est important, et nous allons continuer. Nous allons le faire différemment dans un endroit particulier, la Syrie. La décision des États-Unis, la décision du président Trump de retirer nos troupes a été prise, nous le ferons. Il faut garder en tête le fait que nous allons retirer nos troupes de Syrie, et poursuivre la campagne écrasante des États-Unis. Nous avons éliminé 99% du califat en Syrie et nous allons continuer. Sous le président Trump, les États-Unis resteront un partenaire indéfectible dans la région, que ce soit pour l’Égypte ou pour d’autres pays. Nous exhortons tous les pays à prendre des mesures concrètes pour éliminer le terrorisme et dénoncer ses racines idéologiques. Notre bataille acharnée contre le groupe Etat islamique, al-Qaïda et d’autres groupes terroristes se poursuivra. »
RFI