Alors que 82 pompiers français arrivent sur place pour aider les soldats du feu grecs, la situation s’aggrave et le feu a embrasé des villages aux portes d’Athènes.
Toute la nuit, les pompiers grecs ont combattu un violent incendie à 30 km au nord d’Athènes, des maisons ont été brûlées, des villages évacués. La situation est qualifiée d’extrêmement critique par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
Depuis une semaine, en raison de la chaleur intense, les Grecs ont du mal à lutter contre les incendies. La canicule, qui a desséché la végétation, attise les feux. Une chape de fumée étouffe la capitale. Des sites archéologiques sont menacés, l’île d’Eubée, la principale île grecque face à Athènes, est elle aussi dévastée. Un fort vent qui propage les feux rend le travail des pompiers encore plus difficile.
Seize personnes, légèrement brûlées ou souffrant de problèmes respiratoires, ont été hospitalisées jeudi et vendredi. « Une dizaine de personnes ont été hospitalisées avec des problèmes respiratoires au dispensaire d’Istiea sur l’île d’Eubée, dont deux pompiers », a indiqué le ministre grec de la Santé, Vassilis Kikilias. Un pompier et cinq habitants ont par ailleurs subi de légères brûlures dans l’incendie qui a embrasé des villages du nord d’Athènes, et ont été hospitalisées jeudi soir, selon l’Agence de presse grecque ANA.
Une partie de l’autoroute près d’Afidnes reliant le nord au sud du pays a été coupée vendredi matin par précaution. Le feu a répandu une odeur âcre et un nuage grisâtre au-dessus du bassin d’Athènes. L’observatoire d’Athènes a prévenu que la situation de l’atmosphère au bassin d’Attique (agglomération d’Athènes) est « mauvaise » en raison « des particules nocifs PM2 ». Dans les régions fortement affectées par ces particules, « les habitants qui ont l’intention de sortir doivent utiliser des masques de forte protection », selon un communiqué de l’Observatoire.
Selon le vice-ministre de la Protection civile, Nikos Hardalias, 57 des 99 feux dénombrés jeudi étaient toujours actifs en soirée, en particulier sur l’île d’Eubée et dans le Péloponnèse, dans l’ouest et l’est du pays, où la situation restait préoccupante vendredi matin.
Une aide étrangère
Au moins 450 pompiers grecs interviennent sur ce sinistre, aidés de moyens aériens et de véhicules terrestres. Quelque 82 pompiers français – militaires et civils – sont arrivés jeudi soir de Marseille et devaient intervenir ce vendredi sur le sinistre, a-t-on appris auprès d’un responsable français.
La France devait également envoyer deux bombardiers d’eau, la Suède deux avions, la Roumanie 112 pompiers et 23 véhicules et la Suisse trois hélicoptères, a indiqué à l’AFP un responsable du bureau de presse des pompiers. Chypre a déjà envoyé quarante pompiers et deux avions tandis qu’Israël a promis 15 pompiers et une importante cargaison de retardateurs de flammes.
Les Grecs espèrent qu’une baisse de températures annoncée pour les prochains jours, il faisait jusqu’à 47 degrés à Athènes mercredi, va leur permettre de respirer un peu mieux, mais ils s’inquiètent pour leur environnement et leur avenir.