Ce mercredi 14 décembre se tient à Paris le deuxième jour de la conférence pour l’Ukraine, réunissant des représentants d’une cinquantaine de pays pour discuter de l’aide immédiate à apporter à l’Ukraine pour passer cet hiver de guerre. Les pénuries se poursuivent à Kiev, la capitale, mais surtout à Odessa, le grand port de la mer Noire, plongé dans le noir depuis une semaine. Les organisations humanitaires ukrainiennes tentent de parer à l’urgence, mais le nombre d’équipements en provenance de l’étranger est minime, au regard de besoins constatés.
Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Milan Zaitsev est responsable de projets à Vostok SOS, la principale ONG venant en aide aux populations du Donbass depuis le début de la guerre en 2014.
Tout juste revenu de mission dans le sud et l’est de l’Ukraine, il a constaté le manque de moyens mis à disposition par rapport aux besoins en aide réels.
« Jusqu’à présent, dit-il, on a acheminé quelques douzaines, peut-être une centaine, de générateurs au total. Mais, bien sûr, c’est insuffisant au vu des besoins qui sont énormes dans le pays. Près de la ligne de front, les besoins sont moins importants que dans les grandes villes comme Kiev ou Lviv, tandis que les régions récemment libérées se sont fortement dépeuplées et cela réduit les besoins et la demande en électricité pour ces zones géographiques. »
Bientôt une livraison américaine de Patriots ?
Pour Milan, l’aide d’urgence, c’est une chose, mais protéger l’Ukraine serait une méthode encore plus efficace : « On a vraiment besoin de beaucoup d’équipements pour réparer les dégâts, mais nous devons également défendre ce que nous avons et ce qui marche encore. Et pour cela, bien sûr, on a besoin de soutien militaire. »
Résultat : mardi soir, les médias de Kiev commentaient, certes, la conférence de Paris sur l’aide à l’Ukraine, mais la vraie nouvelle du jour, c’était l’annonce par les États-Unis de la possible livraison de Patriots, un système de missiles anti-aériens.