Arrêté samedi et placé en garde à vue au commissariat de Thiaroye pour vol de bétail présumé, Pape Sarr, plus connu sous Saliou Sarr, est décédé plus tard à l’Hôpital Principal. Selon Enquête, l’autopsie a révélé que la victime est morte «de brûlures à hauteur de 70°». La famille de la victime met à l’index la police. Qui botte en touche.
Interpellée en même temps que son frère, la sœur de la victime, reprise par le journal, a affirmé que, au cours de sa détention au commissariat de Thiaroye, Pape Sarr a été aspergé de produit inflammable et roué de coups avec des matraques électriques. La dame a ajouté que les habits de Sarr ont pris feu sous l’effet des coups de matraques qui produisaient des étincelles.
Le voleur présumé, dans un sale état, selon toujours sa sœur, a été évacué à l’hôpital de Thiaroye. Sur place, rapporte Enquête, le médecin a refusé de prendre en charge le blessé; il l’orientera à l’Hôpital Principal où il décédera.
La famille de Pape Sarr réclame justice en désignant la police comme le meurtrier de son parent. Des sources policières, citées par le journal, affirment que la victime a tenté de s’immoler en s’aspergeant d’un liquide inflammable.