La capitale sénégalaise a connu un essor démographique remarquable entre 1858, date de sa fondation officielle par Émile Pinet-Laprade, un colonel français du génie.
Cet ancien gouverneur a, en 1858, élaboré « un premier plan cadastral de Dakar, avant de lancer les travaux de construction du phare des Mamelles, puis du port.
Dix ans plus tôt, la presqu’île n’était encore qu’un coin de brousse parsemé de quelques cases », écrit dans ses pages le magazine Jeune Afrique, qui consacre sa couverture de cette semaine à la capitale sénégalaise, sous le titre : «Sénégal : Dakar rêve plus grand ».
Des années 1800 à aujourd’hui, la capitale a connu un boom démographique et immobilière au point de se retrouver à l’étroit. Justifiant ainsi, le lancement de la création d’une nouvelle ville Diamniadio, aux portes de Dakar. Un projet qui avance à vitesse V.
Le magazine panafricain revisite l’histoire de la capitale, notamment de l’agglomération dakaroise qui abrite aujourd’hui plus de 3 millions d’âmes.
« L’essor de la presqu’île va rapidement donner le tournis. En 1887, Ndakaru (son nom wolof) n’abrite encore que 8700 personnes. En 1909, ils sont 25 000. En 1960, les voilà 300 000. Et en 2000, ce qui est devenu entre-temps l’agglomération dakaroise totalise 2,2 millions d’habitants. Ils sont aujourd’hui 3,6 millions d’habitants ».
Et d’ajouter qu’ en une quinzaine de décennies, ce losange exigu, encadré par l’Atlantique, est devenu une mégapole surpeuplée où la boulimie immobilière s’est infiltrée dans la moindre parcelle de terrain disponible et où un flux ininterrompu de migrants intérieurs aggrave chaque jour le cancer urbain dont Dakar est affligé.