Aux États-Unis, à maintenant seulement deux jours de la fin de son mandat, on en sait un peu plus sur ce que compte faire Donald Trump et sa famille une fois la Maison Blanche quittée.
Le président sortant devrait partir s’installer en Floride, dans sa propriété de Mar-a-Lago, une luxueuse villa où Donald Trump s’est rendu à de très nombreuses reprises durant son mandat. Ses enfants devraient en faire de même. D’ailleurs, Ivanka Trump et son mari Jared Kushner ont récemment acheté un terrain sur un îlot recherché et surnommé en Floride « le bunker des milliardaires » où ils comptent faire construire une maison et où la fille du président sortant pourrait entamer une carrière politique.
Une dernière à bord d’Air Force One
Cet ultime déplacement est l’occasion de voyager pour la dernière fois à bord d’Air Force One pour le clan du président sortant. La Floride n’est pourtant pas le fief des Trump. Mais la famille ne serait plus la bienvenue à New York, terre acquise aux démocrates, où le magnat de l’immobilier à pourtant forgé sa réputation et sa fortune. Petit bémol tout de même, de nombreux résidents de Palm Beach, localité où est située le club de Donald Trump, dénoncent leur venue. Certains habitants ont d’ailleurs envoyé le mois dernier une lettre au Conseil municipal rappelant que selon un accord signé, ce club ne peut être transformé en résidence principale.
Une carrière politique pour Ivanka Trump
Ivanka Trump, qui compte s’installer également en Floride après avoir acheté, avec son mari, un terrain estimé à 32 millions de dollars au chanteur espagnol Julio Iglesias, envisagerait quant à elle une carrière politique dans cet État. Mais les comtés où elles pourraient se présenter ne lui sont pas favorables, puisqu’acquis aux démocrates. Reste que Donald Trump et sa famille seront certainement mieux reçu en Floride qu’à New York où ils sont donc désormais considérés persona non grata.
Le juteux marché des grâces présidentielles fait polémique
Donald Trump devrait dévoiler ce lundi ou demain, en tous cas avant son départ de la Maison Blanche, la liste des bénéficiaires de la grâce présidentielle, ils seraient une centaine. C’est conforme à une tradition bien établie. En revanche, le choix des bénéficiaires et les centaines de milliers de dollars en jeu font polémique dans la presse américaine.
C’est un « marché lucratif » selon le New York Times. Exemple : l’ancien procureur Brett Tolman, actuel conseiller de la Maison Blanche sur ces grâces présidentielles, a récupéré des dizaines de milliers de dollars pour obtenir celles, entre autres, du fils d’un ancien sénateur de l’Arkansas, et du fondateur d’une célèbre plateforme de vente de drogue sur internet.
Rudolph Giuliani, l’avocat personnel du président, aurait de son côté demandé pour obtenir la grâce d’un ancien responsable de la CIA, deux millions de dollars. Tout cela est légal tant que le président ne touche pas lui-même de l’argent.
Mais traditionnellement les grâces sont utilisées pour récompenser des personnes méritantes et qui ont reconnu leur faute, explique le Washington Post, pas des amis ou des alliés politiques. C’est pourtant ce que Donald Trump a commencé à faire avant Noël, en graciant Charles Kushner, le père de son gendre, et plusieurs personnes impliquées dans le procès des éventuels liens de sa campagne de 2016 avec Moscou.
La question se pose également de savoir si le président lui-même va se gracier. Après l’invasion du Capitole, note CNN sur son site, certains conseillers lui ont suggéré de ne pas le faire car cela donnerait l’impression qu’il est coupable de quelque chose. On lui conseille aussi d’éviter de gracier quiconque a participé à l’attaque du 6 janvier.
Rfi