Rien ne va plus chez General Motors. Le constructeur automobile américain, dont les ventes sont en net recul, annonce une saignée dans ses effectifs en Amérique du Nord, moins 15%. Plusieurs usines vont fermer.
Dans le Michigan, le Maryland, l’Ohio, près de Toronto au Canada, et même ailleurs sur d’autres continents, au total, sept nouveaux sites, usines de fabrication et d’assemblage, vont cesser leur production. L’objectif est d’économiser 6 milliards de dollars. Les managers devraient être particulièrement touchés.
Car General Motors n’arrive plus à vendre ses berlines traditionnelles, les marques Chevrolet, Cadillac et Buick. Le marché américain se contracte. La concurrence étrangère fait rage.
A cela s’ajoute le contexte international. La guerre commerciale menée par Donald Trump, les droits de douane sur l’acier importé. D’après le groupe de Detroit, c’est une perte d’un milliard de dollars. Avant lui, ses concurrents Ford et Fiat Chrysler avaient, eux aussi, réduit la voilure dans leur zone traditionnelle.
GM, comme l’appellent affectueusement les Américains, tant ce groupe a épousé depuis sa création en 1908 l’histoire des Etats-Unis, avait subi la faillite il y a 10 ans avant de renouer avec des bénéfices record.
Sa patronne Mary Barra promet de poursuivre la transition, certes longue et coûteuse, vers les véhicules électriques et autonomes, les nouveaux services de mobilité comme l’autopartage.
Coup dur pour Donald Trump
Avec la fermeture de quatre usines américaines, 15% des effectifs du constructeur automobile aux Etats-Unis vont se retrouver sans emploi. Pour justifier sa décision, General Motors évoque la nécessité de se « transformer ». « Nous prenons cette mesure dès maintenant alors que l’entreprise et l’économie sont fortes pour anticiper l’évolution des conditions du marché », peut-on lire dans un communiqué.
General Motors dit vouloir se positionner dans les secteurs de la voiture électrique et des véhicules sans conducteur. Le principal syndicat de l’automobile a fait part de sa volonté de lutter par tous les moyens possibles contre ce plan social. La fermeture de ces usines est prévue l’année prochaine.
« Cela n’est pas bien, je ne suis pas content de cette nouvelle » a lâché Donald Trump après cette annonce, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Et le président d’ajouter : « Nous allons trouver une solution. Notre pays a fait beaucoup pour General Motors. Nous allons mettre la pression maximale sur eux ».
Cette annonce de GM représente en effet un vrai coup dur pour Donald Trump qui s’est toujours vanté de faire revenir les emplois aux Etats-Unis. Le vote ouvrier a d’ailleurs été crucial pour permettre son arrivée à la Maison Blanche, notamment dans l’Ohio, l’un des Etats concernés par la fermeture d’une usine de Général Motors.
RFI