Après les démocrates, c’est au tour des républicains de tenir leur convention aux États-Unis. Donald Trump s’est rendu à Charlotte dans la matinée peu après avoir été officiellement désigné pour porter les couleurs du parti dans la course à la maison blanche. Le président américain a de nouveau mis en garde contre le vote par correspondance et estimé qu’il allait entraîner des fraudes. Mais la grand-messe du parti a véritablement commencé dans la soirée, avec la diffusion de deux heures de discours et de clips à destination du public américain. Les républicains ont tenté de dresser un bilan glorieux de la présidence Trump et s’en sont vivement pris au candidat démocrate.
Toute la soirée, les partisans du président ont égrené leur foi en Donald Trump. Son bilan économique a été vanté. Sa gestion, pourtant largement contestable de la pandémie de coronavirus, a été saluée. Surtout, le président a été présenté comme le garant des libertés, le sauveur d’une Amérique menacée par les démocrates.
« Trump est le garde du corps de la société occidentale » a ainsi lancé Charles Kirk, un jeune militant. Mais c’est l’intervention de Kimberley Guilfoyle, ex-procureur de Los Angeles et actuelle petite amie d’un des fils du président, qui a le plus marqué par sa force de conviction. « Les démocrates veulent détruire ce pays. Ils veulent voler vos liberté, a-t-elle martelé. Ils veulent contrôler ce que vous pouvez voir, penser et croire, afin de pouvoir contrôler comment vous vivez ! ».
« Beijing Biden »
« Le programme de Joe Biden est conçu pour broyer les travailleurs américains », a renchéri Donald Trump Jr. Le fils du président a assuré que son père allait rebâtir l’économie ébranlée par la pandémie. Il a au passage affublé le candidat démocrate d’un nouveau surnom : « Beijing Biden », en assurant qu’il est soutenu par Pékin.
Les républicains avaient promis une convention porteuse d’espoir et d’optimisme mais lors de cette première soirée, ils se sont surtout attachés à diaboliser leur adversaire.
« Douze ans de plus »
Donald Trump avait déjà « chauffé » les délégués de la convention. « Quatre ans de plus », scandaient-ils. « Si vous voulez vraiment les rendre fous, dites douze ans de plus », a lancé le président avant de s’en prendre une fois de plus au vote par correspondance mis en place dans la majorité des États pour éviter la propagation du virus.
« Ce qu’ils font, c’est utiliser le Covid pour voler les élections, a-t-il poursuivi. Avec ces 80 millions de votes par correspondance sur lesquels ils travaillent nous devons faire très très attention parce que nous devons gagner, c’est le scrutin le plus important de l’histoire de notre pays. »
Donald Trump rompt avec la tradition et s’exprimera chaque jour de la convention avant son discours final attendu jeudi. Le parti ne compte pas adopter de programme formel pour ce second mandat, mais les orateurs doivent mettre l’accent sur la loi et l’ordre, la défense de la police, du port d’armes, et les baisses d’impôts. Ils vont tenter aussi de diaboliser leurs opposants. Donald Trump a assuré que le pays sombrerait dans le chaos si Joe Biden accédait à la Maison Blanche.