Etats-Unis: grand succès de la vente aux enchères de la collection Rockefeller

A New York, on ne connait pas encore la somme totale récoltée lors de la vente aux enchères des objets ayant appartenu à la famille Rockefeller, mais on sait déjà que c’est un immense succès. Organisée par la maison d’enchères Christie’s, elle a d’ores et déjà rapporté plus de 600 millions de dollars. Autant d’argent qui sera donnés à des œuvres caritatives, selon les volontés du patriarche David Rockefeller, décédé en 2017 à l’âge de 101 ans. Au total, les 1 600 objets vendus pourraient atteindre le milliard de dollars.

La fillette à la corbeille fleurie de Picasso adjugée 115 millions de dollars, Les nymphéas en fleurs de Claude Monet envolés pour 84,6 millions de dollars, Odalisque couchée aux magnolias de Matisse emportée pour plus de 80 millions de dollars. La vente de la collection privée des Rockefeller bat tous les records : pour ces trois artistes, ce sont à chaque fois les œuvres les plus chères jamais vendues, rapporte notre correspondante à New-York, Marie Bourreau.

De même la toile Los Rivales du peintre mexicain Diego Rivera (1886-1957) a battu le record de l’oeuvre latino-américaine la plus chère, vendue dans une vente aux enchères, soit 9.762.500 millones de dólares. Cette toile avait été commandée au peintre et muraliste par Abby Aldrich Rockefeller, épouse de John D. Rockefeller Jr fils du fondateur de la dynastie ; son rôle fut décisif dans la création du Musée d’art moderne de New York (MoMA). Ironie de l’histoire, le précédent record de vente aux enchères pour une toile latino-américaine était détenu par la compagne du peintre, Frida Kahlo.

Avec plus de 600 millions de dollars engrangés, la vente a déjà battu le record du montant le plus élevé pour une même collection. Et pourrait atteindre plus d’un milliard de dollars récoltés en trois jours de vente, très loin devant le précédent record détenu par la vente des objets du couple Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, qui n’avait atteint « que » 484 millions de dollars en 2009.

L’emballement pour la dispersion des objets appartenant à cette dynastie industrielle américaine est telle que les objets dépassent leur estimation. Ainsi, une petite boîte à thé estimée 500 dollars est partie pour plus de 8 000 dollars. L’ensemble des revenus de la vente va être reversé à des œuvres caritatives.

 

rfi