Les feux qui ravagent la Californie sont parmi les plus meurtriers aux États-Unis. Le « Camp Fire », qui a totalement détruit la petite ville de Paradise, au nord de San Francisco, est même le plus meurtrier depuis 1933. Selon un bilan provisoire, au moins 42 personnes sont mortes dans les flammes, un chiffre qui s’alourdit chaque jour.
Avec notre correspondant à San Francisco,Eric de Salve
Chaque jour au milieu des cendres, les services du shérif retrouvent de nouveaux restes humains. Les habitants de Paradise ont été totalement surpris par les flammes : beaucoup n’ont pas eu le temps d’être évacués et sont morts dans leurs maisons, d’autres, sur la route en tentant de fuir au milieu de ce gigantesque brasier décrit comme une tornade de feu par les survivants.
Des dizaines de carcasses de voitures calcinées jonchent d’ailleurs la route vers cette petite ville qui comptait environ 30 000 habitants avant l’incendie et qui aujourd’hui est presque entièrement détruite.
Paradise était habité par de nombreux retraités à bas revenus, souvent à faible mobilité. Parmi les survivants que nous avons rencontrés, tous expliquent s’être enfuis in extremis, alors que le feu était déjà dans leur jardin. Ils ont été obligés de traverser les flammes en voiture sur plusieurs kilomètres avant de trouver refuge dans la ville voisine.
De leur côté, les pompiers continuent la bataille : le feu est désormais contenu à 25%, contre seulement 5% vendredi 9. Mais le bilan humain devrait encore s’alourdir, car selon la police plus de 200 personnes sont encore portées disparues à Paradise.