En 1992, « Boyz N the Hood » film emblématique du cinéma afro-américain l’avait rendu célèbre à seulement 22 ans. Il devenait aussi le premier réalisateur afro-américain couronné aux Oscars pour ce film pionnier sur la violence des gangs dans les quartiers noirs de Los Angeles. John Singleton, 51 ans, est mort ce lundi à Los Angeles.
avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve
Son portrait intime de South Central de Los Angeles avait valu à John Singleton un succès immédiat. Boyz N the Hood, c’est l’histoire de trois adolescents évoluant entre la violence des gangs et celle de la police, dans ce quartier noir de Los Angeles où lui-même avait grandi.
Des personnages directement inspirés de sa famille, de ses amis, incarnés par des acteurs alors inconnus et ultra célèbres aujourd’hui comme Laurence Fishburne, Cuba Gooding Jr, Angela Bassett ou encore le rappeur Ice Cube.
Un film visionnaire selon certains, quelques mois avant les émeutes de Los Angeles en 1992. Boyz N the hood ouvre la voie au cinéma afro-américain des années 90. Un film pionnier pour lequel John Singleton est nommé meilleur réalisateur aux Oscars. Une première pour un noir.
Depuis le metteur en scène avait réalisé une quinzaine de films sans atteindre la même reconnaissance. John Singleton, 51 ans, était dans le coma depuis le 17 avril après un arrêt cardiaque. Ses proches ont décidé l’arrêt des soins lundi soir. « Tu vas nous manquer, réagit son ami Spike Lee sur Instagram louant sa passion, son cœur et sa façon de parler des noirs ».
RFI