Le géant américain de l’aéronautique a échoué à envoyer sa capsule Starliner vers la Station spatiale internationale. Une mission sans équipage présentée néanmoins comme une semi-réussite avant des vols habités prévus en 2020.
Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki
L’atterrissage de Starliner, retransmis en direct ce dimanche 22 décembre, s’est fait en douceur dans le désert du Nouveau-Mexique. Le voyage de la capsule spatiale de Boeing aura duré une cinquantaine d’heures.
Partie avec de la nourriture, du matériel et des cadeaux de Noël, Starliner était censé s’amarrer à la Station spatiale internationale (ISS). Mais très vite après le décollage, un problème d’horloge interne a lancé l’engin sur une autre orbite. Son point de rendez-vous avec l’ISS a donc été manqué.
Ce contretemps n’a pas empêché les responsables de Boeing et de la Nasa de saluer quelques réussites. « Cette mission nous a permis de tester tous les autres aspects de l’appareil comme la propulsion, le décollage ou l’entrée dans l’atmosphère », a assuré le vice-président de la branche spatiale de Boeing.
Des voyages habités prévus dès 2020
Cette mission spatiale était la première de Boeing sans équipage. Elle intervient avant le début des voyages avec astronautes prévus dès l’année prochaine en collaboration avec la Nasa.
L’agence spatiale américaine a suspendu ses vols en 2011. Depuis, elle dépend de la Russie, seul pays à envoyer encore des vaisseaux spatiaux habités. Le semi-échec de la mission Boeing va retarder davantage les projets de la Nasa. Un nouveau coup dur pour le géant américain déjà en crise après les deux accidents de son avion vedette 737 MAX.
rfi