Cette réunion annuelle se tient trois jours à peine après la tuerie de l’école primaire d’Uvalde, où 19 enfants et deux enseignants ont trouvé la mort.
C’est une grand-messe qui tombe au pire moment. Ce vendredi, le puissant lobby pro-armes américain NRA se réunit lors de son assemblée annuelle au Texas, trois jours seulement après l’effroyable fusillade dans une école de cet Etat américain, à Uvalde, où 19 enfants et deux enseignantes ont trouvé la mort mardi. Lors de cette réunion annuelle, l’ancien président Donald Trump sera présent, confirmant sa présence mercredi. L’ancien locataire de la Maison Blanche a même lancé que les Etats-Unis avaient « besoin de vraies solutions et de vrai leadership en cette période, pas de politiciens et de considérations partisanes ».
« C’est pourquoi je respecterai mon engagement de longue date de m’exprimer à la convention de la NRA au Texas », a-t-il fait savoir, promettant « un discours important au peuple américain ». La réunion du lobby pro-armes se déroule au moment où la police est sous le feu des critiques, soupçonnée d’avoir mis trop de temps à intervenir dans l’école d’Uvalde. Selon une vidéo et de nombreux témoignages, des parents ont attendu devant l’école, pendant une éternité selon eux, sans que la police n’intervienne, alors que le lycéen, Salvador Ramos, était en train de perpétrer son massacre dans une salle de classe.
La tuerie d’Uvalde dans toutes les têtes
« Environ une heure » après que ce dernier fut entré dans l’école, des unités de la police aux frontières américaine sont arrivées, « sont entrées dans l’école et ont tué le suspect », a dit Victor Escalon, le directeur régional du département de la Sécurité du Texas. Face à la presse en nombre et à la douleur des familles, il a répété qu’il y avait « beaucoup d’information, de nombreux points fluctuants » dans l’enquête. « Cela prend des jours, des heures, cela prend du temps », a-t-il déclaré, avant d’indiquer que, contrairement à ce qui avait été mentionné, l’auteur de la tuerie n’avait « fait face à personne », à aucun policier, avant de s’introduire dans l’école.
Outre les 21 tués, 17 personnes ont été blessées dans cette attaque, dont trois policiers. L’auteur de la fusillade avait également visé sa grand-mère avant de se rendre à l’école avec un fusil semi-automatique AR-15. Jeudi, le fabricant de cette arme a annoncé qu’il ne se rendrait pas à la convention de la NRA. De son côté, le président américain Joe Biden doit se rendre avec son épouse Jill dimanche sur place pour « partager le deuil de la communauté » de cette petite ville bouleversée par l’un des pires massacres par arme à feu des dernières années dans le pays.
Un rassemblement anti-armes prévu le 11 juin
Aux Etats-Unis, les fusillades en milieu scolaire sont un véritable fléau très difficile à endiguer pour les gouvernements successifs. Le débat sur la régulation des armes à feu dans le pays tourne pratiquement à vide, étant donné l’absence d’espoir d’une adoption par le Congrès d’une loi nationale ambitieuse sur la question. Le mouvement « March for our Lives », créé après la tuerie de Parkland, a appelé à un grand rassemblement le 11 juin prochain à Washington pour appeler à un durcissement de la réglementation sur les armes.