La police a abattu dimanche 11 novembre un homme noir, armé, dans la banlieue de Chicago. Jemel Roberson, 26 ans, était agent de sécurité dans un bar où des clients éméchés étaient revenus avec des armes à feu. Et il venait en fait d’immobiliser l’un des assaillants quand des agents des forces de l’ordre arrivés sur place lui ont mortellement tiré dessus.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
L’une des théories de la NRA, le puissant lobby des armes à feu, est : « Pour stopper un mauvais gars avec un pistolet, il faut un bon gars avec un pistolet. » Mais l’événement de ce week-end à Robbins, a dramatiquement prouvé que ce n’était pas si simple.
Selon les témoignages, un groupe de clients ivres a d’abord été expulsé d’un bar de cette banlieue de Chicago, avant d’y revenir semer la terreur au moyen d’une arme. Chargé de la sécurité de l’endroit, Jemel Roberson, lui aussi muni d’un pistolet, aurait réussi à prendre le dessus sur l’un des agresseurs, le mettant à terre à l’extérieur de l’établissement et le maintenant immobile au sol en attendant l’arrivée de la police.
Mais quand celle-ci débarque, elle décide d’agir très vite. Voyant la scène, et pensant sans doute, malgré les cris d’alerte des clients, que Jemel Roberson, afro-américain et armé, fait partie des suspects, elle fait feu immédiatement.
Décrit aujourd’hui comme un héros par les victimes de la fusillade, le jeune homme de 26 ans, est touché. Finalement, quatre personnes seront arrêtées. Mais le « bon gars avec un pistolet », par ailleurs organiste dans les églises locales, est, lui, décédé à l’hôpital.
rfi