L’équipe du Bénin défie celle du Maroc en huitièmes de finale de la CAN 2019, ce 5 juillet au Caire. Les « Écureuils », qui disputent pour la première fois le second tour d’une Coupe d’Afrique des nations, assurent qu’ils ne sont pas rassasiés et que les « Lions de l’Atlas » ne les effraient pas.
De notre envoyé spécial au Caire,
L’équipe du Bénin aura eu à peine quelques heures pour savourer sa qualification historique au second tour de la Coupe d’Afrique des nations. Deux jours après leur match nul décisif face aux Camerounais, les Béninois sont en effet déjà entièrement tournés vers leur prochain match à la CAN 2019, prévu ce 5 juillet au Caire. « Notre équipe est celle qui a le moins de temps pour récupérer, soupire le sélectionneur des ‘Ecureuils’, Michel Dussuyer. On sort tout juste d’un match face au Cameroun pour se plonger dans un huitième de finale face au Maroc. On fait avec. On est déjà contents d’être là. C’est déjà bien ».
Maroc-Bénin, c’est une affiche assez rare. Ça ne s’est même produit qu’une fois en phase finale de la CAN (victoire 4-0 du Maroc en 2004). Pourtant, les deux sélectionneurs ne partent pas en terrain inconnu. « Cette équipe du Maroc, je la connais bien, pour l’avoir affrontée dans un passé récent, quand j’étais à la tête de l’équipe de Côte d’Ivoire. Que ce soit à la CAN 2017 ou en éliminatoires du Mondial 2018. Je connais bien son entraîneur aussi, rappelle Michel Dussuyer, qui a évolué à l’AS Cannes (France) avec Hervé Renard, le coach adverse. C’est une équipe au sein de laquelle il y a beaucoup de talents. C’est un postulant à la victoire finale, qui fait partie des grands favoris, à mon avis. C’est un gros challenge pour nous ».
« On ne compte pas s’arrêter là »
Hervé Renard se montre, lui, élogieux à l’égard de Michel Dussuyer : « Il est à l’image de son équipe : rigoureux, travailleur. Il ne fait pas beaucoup de bruit mais il travaille très très bien. Attention, méfiance ! Le Bénin a réussi à accrocher le Cameroun et le Ghana, dans un groupe difficile, avec la Guinée-Bissau. Les Béninois ne sont pas là par hasard. Ils sont sans doute très heureux d’être en huitièmes. Mais, maintenant, pour eux, il n’y a plus grand-chose à perdre. »
L’attaquant Mickaël Poté peine justement à décrire le sentiment qui l’habite à 24 heures d’un nouveau grand rendez-vous pour le football béninois. « Je ne sais même pas s’il y a un mot pour exprimer ce qu’on ressent et cette envie qu’on a, sourit-il. Il faudra justement essayer de la canaliser afin de ne pas tomber dans l’euphorie ou dans la crainte ». Le double buteur face au Ghana poursuit : « On ne compte pas s’arrêter là. Beaucoup de personnes n’auraient pas misé sur nous, ce qu’on peut comprendre. Mais, aujourd’hui, je pense qu’on est à notre place. Et on veut continuer. Croire qu’on se dit le contraire et que le contrat est déjà rempli, c’est mal nous connaître. On veut aller le plus loin possible. »