Facebook: Une plaisanterie de mauvais goût envoie Ousmane Mbengue chez le procureur

Alors que l’opinion est encore sous le choc du meurtre de Bineta Ba à Tambacounda, le nommé Ousmane Mengue s’est permis, avant-hier, de lancer un appel au meurtre à travers un post facebook. Face au tollé, il s’est confondu en excuses et regrets. Trop tard : la Section de Recherches l’a cueilli très tôt dans la matinée du mardi selon les informations de « Libération ».

Lundi 20 mai, la nommée Aissatou Sène fait un post sur sa page facebook pour condamner les violences dont sont victimes les femmes suite au lâche assassinat de Bineta camara, à Tambacounda. Un de ses anciens camarades de classe, sous l’identifiant «usmaan m’beng», se permet un commentaire assassin dans lequel il affirme, entre autres, «je pense personnellement qu’on devrait diminuer l’effectif des femmes au Sénégal pour espérer éventuellement être un pays développé un jour. On doit en tuer beaucoup même, toutes celles que les juges défendent. Car les problèmes viennent des femmes. Tous les problèmes du Sénégal viennent des femmes.(…) Si ce pays est si lugubre c’est à cause des femmes».

Face au tollé, «usmaan m’beng» supprime son choquant commentaire, ignorant que plusieurs personnes avaient effectué des «captures» qui ont fini de faire le tour des réseaux sociaux. L’affaire choque et scandalise. «usmaan m’beng» enchaîne les excuses et regrets puis ferme sa page facebook. Ce qu’il ignorait c’est que les redoutables enquêteurs de la Section de Recherches (SR) s’étaient déjà saisis de l’affaire. Et mieux, quelques minutes après d’intenses investigations, ils avaient son identité et son adresse.

Très tôt ce mardi, Ousmane Mbengue puisque c’est de lui dont il s’agit, a été discrètement cueilli chez lui à la cité Sipres avant d’être acheminé à la caserne Samba Diéry Diallo pour interrogatoire. D’après lui, il s’agirait d’une « mauvaise plaisanterie » et il ne pensait pas ce qu’il a écrit. N’empêche, il a été placé en garde-à-vue et c’est aujourd’hui, qu’il sera présenté au Procureur de la République.

La gendarmerie travaille par ailleurs sur un autre profil Facebook qui s’est permis le même
commentaire. Et d’ores et déjà, l’arrestation de la personne qui se cache derrière elle et qui  a été formellement identifiée, est imminente