FER DE LA FALÉMÉ : SOPHIE GLADIMA RÉPOND À SONKO

Les services du ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima, n’ont pas tardé à réagir suite aux graves accusations du leader du parti Pastef Les Patriotes, portant sur le pillage du fer de la Falémé. « Les allégations de Ousmane Sonko sont dépourvues d’objectivité et de fondement », rectifient-ils.
D’abord, revenant sur l’historique dudit dossier, ils indiquent, dans l’édition du Le Soleil du jour, jeudi, 29 août, que le projet de valorisation des gisements de fer de la Falémé a débuté en 1975. Mais « le premier vrai contrat d’exploitation appelé accord préliminaire a été signé le 7 juillet 2004 avec la société Kumba Ressources. Avant de préciser, ensuite, que ce contrat avait des limites car ne prenant pas en compte que les investissements en infrastructures minières et non ceux en infrastructures ferroviaires et portuaires. »

C’est dans ce cadre, souligne le ministère, « que des négociations avaient été entamées entre mars 2005 et février 2007, aboutissant à la signature d’un accord cadre de 4 conventions d’exploitation : minière, ferroviaire, portuaire, industrielle. »

Toutefois, « un premier contentieux est né parce que le régime de Wade a chassé le partenaire Kumba ressources au profit d’Arcelor Mittal. Ce contentieux s’est soldé en 2010 par la condamnation de l’Etat à payer 75 millions de dollars à Kumba Ressources. Malheureusement, Arcelor Mittal n’a pas respecté ses engagements entre 2007 et 2010. Ce qui s’est soldé par un contentieux qui a été vidé dans un premier temps en septembre 2013. En mai 2014, l’Etat accepte de transiger avec Arcellor Mittal, encaissant 150 millions de dollars qui viennent amortir les 75 millions de dollars payés à Kumba Ressources en juin 2010. »
Poursuivant, les services du ministère des Mines et de la Géologie ajoutent que « c’est lors de la visite du président turc, Erdogan, au Sénégal, en mars 2018, que l’Etat a reçu d’intéressantes offres dont celle de Tosyali. Cette importante offre des Turcs a été possible grâce à la bonne gestion du projet Falémé par le président, (Macky Sall), qui a su éviter un troisième arbitrage. C’est à cet effet qu’en 2014, que le projet a été inscrit parmi les projets phares du PSE (Plan Sénégal émergent) sous l’intitulé : « Relance du projet intégré du fer de la Falémé » avec la mise en place d’une nouvelle stratégie de développement du projet. »

Un processus, disent-ils, qui a « abouti à la signature d’un M.O.U. c’est-à-dire un accord préliminaire avec la société Tosyali. Cette grande société turque a manifesté un intérêt qui colle avec la nouvelle stratégie du projet mettant en avant les intérêts des populations à travers la transformation sidérurgique sur place qui va créer des milliers d’emplois. Jamais un contrat aussi profitable aux populations n’a été initié, depuis que ces gisements ont été découverts. »
Par ailleurs, « le projet qui doit être réalisé avec Tosyali ne concernera que le 1/10 (dixième) de la concession totale, qui est scindée en 3 parties », concluent-ils.