Le 14 août prochain, les portes de l’hôpital Aristide Le Dantec seront fermées au personnel soignant et les malades pour cause de la réhabilitation de l’édifice. Seulement, beaucoup des blouses blanches ne sont pas encore édifiés dans leur sort. Tout comme les patients, ils ne savent plus où donner de la tête, nous dit SudQuotidien.
Constitué en collectif pour la défense et la sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec, une partie de son personnel de santé, a tenu un point de presse lundi dernier dans les dits locaux. Ces derniers ne sont pas en phase avec la vision du chef de L’Etat de vouloir réhabiliter l’hôpital avec un plan en hauteur constitué d’immeuble de six paliers. Sur une superficie de 6 ha que constitue l’hôpital Le Dantec, seuls trois seront utilisés pour le projet, le reste sera liquidé pour permettre de prendre en charge les frais de cette reconstruction. Une situation déplorée par le collectif. Pour les camarades de Mangue Ngom, rappellent que l’Etat du Sénégal par l’entremise du ministère de la santé et de l’action sociale avait signé un accord avec un promoteur sénégalais pour la reconstruction de l’hôpital.
«L’Etat du Sénégal a décidé de confier la reconstruction à des Espagnols. Ces derniers sont venus avec leur propre maquette qui n’est pas conforme avec les réalités du pays. Déjà, dans plusieurs structures de santé, les ascenseurs sont souvent en panne, aujourd’hui, l’Etat décide de reconstruire Le Dantec en hauteur. C’est un autre problème de maintenance qui viendra s’ajouter aux nombreux autres dans la santé», a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : «L’hôpital Le Dantec est construit sur une superficie de 6 ha, l’Etat décide de le reconstruire sur 3ha. Il y a problème ! Si c’est l’argent qui manque, il y a déjà un promoteur avec qui le ministère avait déjà signé l’accord, il a l’argent et nous avons un plan qui a déjà été validé par toutes les parties prenantes de la santé».
Pour ces agents de la santé, composés dans leur majorité de personnel paramédical, «le gouvernement du Sénégal, à sa tête le Président de la République, cherche à liquider l’hôpital Aristide Le Dantec devenu centenaire».
Un autre problème évoqué lors de ce point de presse reste la fermeture de ce site prévu pour le 14 août prochain. Plusieurs praticiens ont déjà rejoint leurs structures hospitalières d’accueil. Ils sont redéployés à Dakar à Dalal Diam, Principal, Idrissa Pouye, A Saint Louis ou encore à Touba. Seulement, une grande partie à quelques jours de la fermeture n’est pas encore édifiée sur son sort.
«90% du personnel de l’hôpital Le Dantec sont des contractuels pris en charge par la gestion de l’hôpital même. Il n’y a pas une note circulaire qui nous édifie sur notre avenir. Des chefs de services sont partis sans rien nous dire, le personnel est toujours dans l’expectative» a annoncé M. Ngom. Si ces derniers ne savent pas encore leur destination, d’autres par contre en sont édifiés. Toutefois, ils attendent toujours la note de service.
Les patients internés au sein de l’hôpital, eux, ont été priés de quitter les lieux. Si on se fie aux dires du personnel de santé et des familles des malades, il n’y a pas un plan de redéploiement de ces malades dans d’autres structures sanitaires. Considérés pour la plupart comme des gros malades souffrant d’une pathologie cardiaque, de cancer, le collectif qualifie le geste de «criminel».