L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye a accueilli une partie du personnel et des malades de l’hôpital Aristide Le Dantec qui a fermé ses portes. Ici, règne une atmosphère très bruyante et inhabituelle. Avec des récriminations du personnel et de certains malades. Même si d’autres se sentent soulagés par rapport à l’accès facile à cet établissement sanitaire . Bes Bi
Il est 10h du matin, en ce jour d’été. Il commence à faire chaud puisque le soleil semble se démarquer des nuages dans la vaste cour de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye qui grouille de monde. Les habitués des lieux sont surpris par le nombre impressionnant de malades reçus.
Parmi ces derniers, A. Diallo, un jeune homme âgé d’une trentaine d’années qui se soignait à l’hôpital Aristide Le Dantec qui vient de fermer ses portes le temps d’être reconstruit.
Cet habitant de Keur Massar, qui doit suivre une opération chirurgicale dans les prochaines semaines, se dit tout de même soulagé : «Je quittais Keur Massar tous les jours pour aller me soigner à l’hôpital Le Dantec depuis presque 2 ans. Mais depuis la semaine dernière, à cause de la fermeture de l’hôpital, on m’a transféré à Dalal Jamm de Guédiawaye. Depuis que je suis là, franchement je ne me plains pas. Le personnel sur place nous a bien accueillis».
Plus loin, à la pédiatrie, D. Bayo est accompagné de son fils malade du cancer, qui était interné à Le Dantec. «Depuis lundi, j’ai été évacué ici, à l’hôpital Dalal Jamm, mais franchement les conditions sont bonnes ici et les malades ne se plaignent pas», a affirmé cette dame très peinée par la maladie de son fils cloué au lit depuis quelques années.
«Certains ont payé leur bilan de leur propre argent alors qu’ils l’avaient fait à Dantec»
C’est au niveau du service Pédiatrie de l’hôpital Dalal Jamm que Professeur Abou Ba fait la situation des malades évacués dans leurs services.
«Il y avait 8 malades de Le Dantec qu’on nous a transféré ici. Toutes les conditions ont été prises avant même leur arrivée pour les mettre dans de bonnes conditions. Ces enfants sont malades de cancer», a-t-il précisé.
Dr Ndella Diouf, elle, déplore la situation de certains malades qui avaient des privilèges à l’hôpital Le Dantec. «Le personnel nous a bien accueillis, c’est vrai, à Dalal Jamm. Mais les conditions ne sont pas les mêmes. Je pense qu’en amont il y avait beaucoup de choses qui auraient dû être préparées, surtout les malades qui viennent faire le bilan. Ils avaient un forfait à l’hôpital Le Dantec qui n’est pas encore applicable ici.
Du coup, ils ont payé de leur propre argent alors qu’ils avaient payé à Le Dantec pendant toute une année. Nous n’avons pas encore de salles de consultations. On a aménagé un petit coin pour l’hôpital du Jour. Vous comprenez donc que nos conditions de travail sont en ce moment difficiles», a affirmé Dr Ndella Diouf.
Bes Bi