Ahmed Douma, l’une des figures de la révolution égyptienne de 2011, a été condamné ce mercredi 9 janvier à 15 ans de prison.
Ahmed Douma a été reconnu coupable de « rassemblement, possession d’armes blanches et de cocktail Molotov et agression sur des membres des forces armées et de la police ». Le verdict de ce mercredi est moins lourd que lors de son précédent procès. Il avait alors été condamné à la prison à perpétuité.
Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2011, l’année des « printemps arabes ». L’Egypte est alors plongée dans le chaos révolutionnaire et Ahmed Douma participe aux manifestations. Mais il n’est arrêté que deux ans plus tard, dans un contexte très différent, celui de la reprise en main par l’armée égyptienne et par le nouvel homme fort du pays, qui deviendra ensuite président : Abdel Fattah al-Sissi.
C’est le début d’une période de répression. Contre les Frères musulmans. Mais aussi les mouvements révolutionnaires, comme celui du 6-Avril, au sein duquel ont milité Ahmed Douma et d’autres figures de la révolution de 2011 en Egypte.
Dans une récente interview à la chaîne américaine CBS, le président Abdel Fattah al-Sissi assure que son pays ne compte « aucun prisonnier politique », alors que des dizaines de rapports et d’enquêtes ont documenté les violations des droits de l’homme en Egypte.
rfi