Selon « Jeune Afrique », des témoins qui ont vu l’ancien Président du Faso, Blaise Compaoré, récemment et qui acceptent de parler, sous couvert d’anonymat, rapportent les mêmes symptômes : « Il tient une discussion normale puis, d’un coup, il passe du coq à l’âne ».
À 70 ans, Blaise Compaoré, principal accusé dans le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons ne pète pas la totale forme. Selon « Jeune Afrique », il se porte plutôt bien physiquement, mais sa tête a commencé à le lâcher.
« Ses propos manquent de cohérence, il a parfois des absences. Il tient une discussion normale puis, d’un coup, il passe du coq à l’âne », confie une source au média international.
« Il a beaucoup de trous de mémoire. C’est sûrement la vraie raison de son absence à ce procès. Il n’aurait pas pu comparaître devant la cour : il aurait été humilié. Et de toute façon, qu’il soit là ou non, il sera condamné à la perpétuité », ajoute une autre source, selon « Jeune Afrique » qui affirme que des avocats des parties civiles partagent cet avis.
« Quelqu’un dans cet état ne peut pas être jugé dans un tel procès. Il est incapable d’être interrogé », souffle l’un d’entre eux au média. Pour d’autres, la défense pourrait se servir de ce motif médical afin de préserver l’image de l’ancien Chef d’Etat burkinabè, dans ce dossier judiciaire.