Dakar, 11 mars (APS) – Les ressources budgétaires mobilisées ont augmenté de 23, 5 % en glissement annuel en janvier dernier, atteignant 150,8 milliards de francs CFA, révèle la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
D’un montant de 375,9 milliards FCFA, les dépenses se sont quant à elles « confortées de 64,6% », souligne la DPEE, dans son point mensuel de conjoncture du mois de janvier 2019.
« Au total, précise la publication, le déficit budgétaire est provisoirement estimé à 225,2 milliards contre 106,3 milliards un an auparavant. »
Les ressources globales sont composées de recettes budgétaires (133,3 milliards) et de dons (17,5 milliards).
La DPEE indique que la progression de 23, 5 % des ressources s’explique principalement par l’accroissement de 21,6% des recettes budgétaires.
« Les dons sont, pour leur part, évalués à 17,5 milliards, se confortant de 5 milliards, sous l’effet de leur composante en capital », relève-t-elle.
Elle signale que les recettes fiscales « ont enregistré une hausse satisfaisante de 23,7 milliards comparativement au mois de janvier 2018 ».
« Cette évolution est essentiellement attribuable à la TVA intérieure hors pétrole, la TVA à l’import et aux droits de douane ».
Elle a été, toutefois, contrebalancée par la baisse de l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières et l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRVM/IRCM).
Là où les collectes respectives de la TVA intérieure hors pétrole (27,4 milliards), de la TVA à l’import (20,3 milliards) et des droits de porte (15,6 milliards) ont cru de 39,9%, 21,1% et 30,7%, « l’IRVM/IRCM est passé de 9,9 milliards en janvier 2018 à 5,3 milliards en janvier 2019, baissant de 4,6 milliards ».
La DPEE note que l’impôt sur le revenu (28,9 milliards) est demeuré « presque stable », comparativement à la même période de l’année précédente.
Elle précise que « la taxe spécifique pétrole (5,2 milliards) et le Fonds de Sécurisation des Importations de Produits Pétroliers (2,6 milliards) ont, par ailleurs, contribué à l’orientation observée, avec des hausses respectives de 4,0 milliards et 1,4 milliard ».
La hausse des dépenses, qui se sont hissées à 375,9 milliards en janvier 2019, reflète « les hausses respectives des dépenses en capital, des dépenses de fonctionnement ainsi que des transferts et subventions ».
La DPEE observe que « la gestion budgétaire est marquée par une hausse des ressources budgétaires et une exécution soutenue des dépenses publiques ».