Forum national inclusif au Tchad: la création d’un poste de vice-président avalisée

Forum national inclusif au Tchad: la création d'un poste de vice-président avalisée
Forum national inclusif au Tchad: la création d'un poste de vice-président avalisée

Au Tchad, le deuxième Forum national inclusif, organisé par le pouvoir et chargé d’examiner la nouvelle Constitution, en place depuis 2018, a pris fin dimanche 1er novembre. Un forum dont la principale conclusion est la création d’un poste de vice-président. La rencontre a été boycottée par une partie de l’opposition, des principaux syndicats et associations de défense des droits de l’Homme.

avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Le deuxième forum national inclusif a validé de nouvelles réformes, notamment le rétablissement du Sénat, de la Cour des comptes, mais surtout la création d’un poste de vice-président, à la grande satisfaction du chef de l’État.

« En matière de réformes, je note un certain nombre d’innovations… Il s’agit notamment de la création de la vice-présidence », a déclaré Idriss Déby Itno.

Pour une partie de l’opposition, qui accuse Idriss Déby de vouloir perpétuer son règne à la tête du Tchad, et qui n’a pas participé au forum, la création d’un poste de vice-président confirme les craintes sur la volonté du chef de l’État de nommer un des siens au poste nouvellement créé.

Sauf qu’on ne sait pas si le futur vice-président sera élu sur le même ticket que le président, qui remet son mandat en jeu en avril prochain. Ou s’il sera nommé par le chef de l’État, ce qui serait assimilé à du détournement de suffrages ajoutent ces opposants.

Le forum national inclusif s’est tenu du jeudi 29 octobre jusqu’au dimanche 1er novembre afin d’évaluer la Constitution en place depuis 2018. Cette réunion, qui se veut inclusive, a été critiquée en amont par une partie de l’opposition. Certains mouvements n’ont par ailleurs pas été conviés à y participer. Depuis l’ouverture de ce forum, la police a bouclé les sièges de certains partis politiques d’opposition et les domiciles de leurs leaders qui ont refusé de prendre part à la réunion pour ne pas légitimer le pouvoir d’Idriss Déby.

rfi