Emmanuel Macron a assisté, pour la première fois en tant que président de la République, au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), mercredi 7 mars 2018. Emmanuel Macron s’est engagé à assurer la sécurité des Français juifs, à combattre l’antisémitisme et à renforcer les liens avec Israël. En revanche, il n’entend pas changer de position sur le statut de Jérusalem.
Le président du Crif, Francis Kalifat, souhaiterait qu’Emmanuel Macron, dans les pas de Donald Trump, « reconnaisse Jérusalem comme capitale d’Israël ». D’après lui, « Jérusalem est la capitale d’Israël », alors il ne voit pas de raisons d’attendre « pour reconnaitre cette réalité ».
Comme il est de tradition au dîner du Crif, le chef d’Etat français a répondu à cette question, d’abord sur le ton de l’humour. « Je l’ai dit à mon ami Donald Trump – parce que nous nous disons réciproquement que nous sommes amis, ce qui est vrai. Généralement, on le dit avant de dire quelque chose sur lequel nous ne sommes pas d’accord. Je pense que c’est une véritable erreur dans ce contexte. »
« Cela doit venir au bon moment du processus »
Le président de la République a ensuite tâché d’expliquer plus sérieusement sa position : « à un moment donné du processus, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine adviendra, mais cela doit venir au bon moment du processus, dans un jeu équilibré, qui avancera ».
Pour Emmanuel Macron, la sécurité d’Israël est une « priorité absolue » et n’est pas « négociable ». Par contre, la France reste inflexible à propos du statut de Jérusalem.