Le G7 des ministres de l’Intérieur commence jeudi 4 avril. C’est dans le cadre de la présidence française du G7 que Christophe Castaner et son secrétaire d’État, Laurent Nunez, accueillent leurs homologues allemands, britanniques, américains, canadiens, japonais et italiens au ministère de l’Intérieur, à Paris jusqu’au vendredi 5 avril.
Depuis 2017, c’est la troisième fois que les ministres de l’Intérieur se réunissent sous ce format. Au menu : la menace terroriste, la lutte contre l’emploi d’internet à des fins terroristes et d’extrémisme violent, la lutte contre le trafic de migrants ou encore la criminalité environnementale. Mais un autre sujet sera longuement traité : la gestion des jihadistes et de leurs familles.
Cette thématique ne met pas les membres du G7 d’accord. Tous les pays membres du G7 ont, à différentes échelles, des combattants terroristes sur l’ancien territoire de l’Organisation EI en Syrie ou en Irak. Une coordination des pays membres sur la façon de juger ceux coupables de crimes devient donc inévitable. Actuellement, différentes approches sont évoquées.
Le Royaume-Uni opte pour la déchéance de nationalité
Les États-Unis préconisent que chaque pays prenne en charge ses jihadistes afin de les juger sur son territoire. Le Royaume-Uni a pris d’autres mesures. Parmi elles, la déchéance de nationalité en février dernier d’une jihadiste britannique qui combattait avec l’État islamique. La France, elle, préfère que les combattants terroristes étrangers soient jugés sur place. Le gouvernement se satisfait d’ailleurs des procédures pénales contre des ressortissants français en Irak.
Enfin, les Kurdes, absents du G7, évoquent la création d’un tribunal international implanté dans la région. Une possibilité qui pourrait retenir l’attention des participants à cette rencontre. La question judiciaire étant au centre des discussions, Nicole Belloubet, la ministre française de la Justice, participera à cette rencontre, aux côtés de l’ensemble des ministres de l’Intérieur du G7.
rfi