France: la hausse de l’aide au développement plus limitée que prévu

En France, le Parlement a définitivement validé jeudi 20 décembre le projet de loi de finances 2019. Le budget de l’aide publique au développement (APD) est en augmentation, mais une hausse limitée et moins importante que prévue.

Le député de centre-droit Bertrand Plancher ne décolère pas devant le montant de la hausse de l’APD. « C’est ridicule », clame-t-il.

Celle-ci ne sera que de 109 millions d’euros l’an prochain. Une augmentation beaucoup trop faible à ses yeux.

Un sentiment partagé par Coordination Sud, qui regroupe près de 170 ONG françaises. « Cette loi de finances est vraiment une occasion manquée, regrette Bruno Rivalan, l’un de ses administrateurs, alors que justement l’année 2019 va donner un coup de projecteur sur la France au niveau international sur ces questions-là. »

Le gouvernement avait pourtant annoncé en septembre une augmentation de un milliard d’euros, mais il s’agissait là d’autorisations d’engagement. Des sommes qui ne seront décaissées que dans plusieurs années. Les crédits de paiement eux augmenteront finalement moins que prévu alors que la part des financements dits innovants est en baisse. 50 % des recettes de la taxe sur les transactions financières étaient jusque-là affectée au budget de l’aide au développement.

« Aujourd’hui on est sur une taxe à moins de 30% allouée à l’aide publique au développement,souligne Bruno Rivalan. Pourquoi est-ce que c’est un enjeu pour nous ? Puisqu’une taxe affectée est moins soumise aux aléas budgétaires et aux arbitrages de dernière minute. »

Dans ces conditions, le gouvernement pourra-t-il respecter son engagement d’augmenter l’aide de 6 milliards d’euros d’ici 2022 ? Premiers éléments de réponse en mars prochain lors de la présentation de la loi sur la politique de développement et de solidarité internationale.

source:rfi