L’affaire Alexandre Benalla, qui agite le sommet de l’Etat français, suscite aussi des réactions sur les réseaux sociaux. Le collaborateur du président Macron se chargeait des questions liées à la sécurité à l’Elysée. Il était donc présent dans de nombreux déplacements présidentiels. Une présence désormais détournée par des messages, des photomontages humoristiques qui deviennent viraux.
Le sujet a d’abord eu un écho significatif sur Twitter. Un million et demi d’utilisateurs ont évoqué l’affaire Alexandre Benalla avec le hashtag correspondant, selon les chiffres de l’outil de veille Visibrain. Pour comparaison, en moins d’une semaine, le sujet s’est avéré bien plus fédérateur que celui porté par le mot-clé
#BalanceTonPorc, par exemple.
Que trouve-t-on dans les messages des utilisateurs ? De l’indignation d’abord, face au comportement de l’ancien adjoint au chef de cabinet de l’Elysée. L’Elysée qui est justement un sujet pour beaucoup.
Certains s’interrogent : pourquoi Emmanuel Macron reste-t-il silencieux ? D’autres jouent à un jeu : Où est Charlie, le petit personnage en pyjama rayé rouge et blanc perdu dans une image qu’il faut retrouver. Maintenant, c’est à celui qui trouvera Alexandre Benalla.
Des utilisateurs partagent une archive, souvent avec Emmanuel Macron au premier plan. Le jeu, c’est de savoir où se cache l’ex-garde du corps. Il est parfois avec un polo jaune sur un vélo derrière celui du président. Ou en combinaison rouge en haut d’une piste de ski. Une activité qui a donné naissance à un autre mot-clé : BenAMoitiéLà.
Gare aux « fake news »
Des fausses nouvelles, des « fake news », ont été prises pour argent comptant par certains internautes. Un député Les Républicains s’est fait piéger par le site Nordpresse. Le site satirique affirmait que l’ancien collaborateur de l’Elysée avait les codes nucléaires. Le député l’a partagé sur son fil Twitter. Mais rien de cela n’était vrai.
Ailleurs, c’est le site Le Gorafi qui s’en donne à cœur joie. Un site là encore parodique. Avec ce titre : « Gérard Collomb dément avoir eu connaissance du poste exact d’Emmanuel Macron ». Une référence à l’audition de lundi, lors de laquelle le ministre de l’Intérieur a pratiqué la langue de bois, d’après certains députés et internautes.