Si la visite d’Etat du président chinois en France était, ce lundi 25 mars, l’occasion d’aborder des thèmes bilatéraux et de discuter des enjeux internationaux, ce mardi pour sa seconde et dernière journée en France, Xi Jinping a le droit à une sorte de mini-sommet européen organisé par son hôte. Le président français Emmanuel Macron a en effet convié la chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, à l’Elysée pour aborder avec le président chinois les sujets qui semblent le plus sensibles aux yeux du président français et de nombre de dirigeants européens. Mais il n’y aura pas que des sujets qui fâchent puisqu’il sera notamment question de réchauffement climatique.
C’est une configuration très particulière à laquelle fait face, ce mardi 26 mars, Xi Jinping à son arrivée au palais de l’Elysée. Le président chinois, qui préfère les discussions et les accords bilatéraux, se retrouve face aux trois personnages considérés par beaucoup comme centraux pour ce qui est de l’Union européenne : Angela Merkel, Jean-Claude Juncker et Emmanuel Macron. Trois poids lourds pour faire passer un message, celui du réveil européen comme l’a qualifié le président français.
Nouvel ordre international
Emmanuel Macron ambitionne de mettre en place une définition commune d’un nouvel ordre international afin de relancer le multilatéralisme détricoté ces derniers mois par le président américain Donald Trump. Pas sûr que cela plaise à Xi Jinping qui préfère sceller des accords au cas par cas et pas sûr que ces trois dirigeants européens aient les arguments pour convaincre un président chinois qui vient de signer des accords bilatéraux avec l’Italie.
Un réveil européen
Et, justement, ce sont ces accords signés, samedi 23 mars, à Rome qui ont réveillé une partie des dirigeants européens qui voient à travers les offres chinoises le risque de voir l’Europe se diviser encore plus qu’elle ne l’est en ce moment. Une Europe forte et unie, c’est le seul moyen selon ces dirigeants de faire face à la montée en puissance de la Chine, de la Russie ou encore des Etats-Unis.
Rfi