France-politique: les universités d’été reviennent en force

L’élection d’Emmanuel Macron avait un peu envoyé aux oubliettes cette habitude de l’« ancien monde ». Mais cette année, les universités d’été ont de nouveau le vent en poupe. À quelques mois des municipales, tous les partis se mobilisent, même la République en marche.

Après avoir catalogué les universités d’été dans la rubrique vestige de l’ancien monde, la République en marche (LaRem), a changé son fusil d’épaule et sacrifie finalement au rituel de la rentrée politique. Le parti d’Emmanuel Macron organise début septembre à Bordeaux, fief juppéiste, ses premières universités d’été.

Elles porteront un autre nom, certes, un « campus des territoires » mais c’est tout de même un rassemblement militant et politique pour souder les troupes dans un mouvement qui a encore du mal à s’organiser.

La campagne pour les municipales débute

Une innovation pour LaRem, un retour aux sources symbolique pour le Parti socialiste (PS), en chute libre depuis 2017. Le parti tente de relancer la machine en invitant ce week-end comme au bon vieux temps, élus et militants à se réunir à La Rochelle. Un rendez-vous traditionnel des grandes heures du PS abandonné depuis 2015.

Chez les Républicains aussi, les universités d’été de La Baule, fin août, font cette année figure de rendez-vous incontournable. En guise de preuve, les trois candidats à la succession de Laurent Wauquiez y seront présents.

Les communistes seront à Angers. À Toulouse, les écologistes et les Insoumisveulent aussi profiter de ces universités d’été pour se rappeler au bon souvenir des Français. La trêve estivale est donc terminée et la campagne pour les municipales débute.

Rentrée groupée pour la gauche mais en ordre dispersé

Un speed dating pour tout savoir sur les mairies. Un atelier pour parfaire sa technique de porte-à-porte. Ou encore un débat sur la stratégie à adopter en mars prochain. Cap sur les municipales pour Europe écologie-les Verts (EELV) qui se retrouve donc à partir de ce jeudi à Toulouse. Une idée en tête pour le parti écologiste : transformer l’essai après le bon score des européennes. La liste emmenée par Yannick Jadot avait obtenu plus de 13% des voix.

Réunis eux aussi à Toulouse, les Insoumis veulent – au contraire – tourner la page du scrutin européen, et d’un score décevant, à peine plus de 6%. Pour ce faire, la France insoumise (LFI) va afficher sa combativité sur le front social en parlant réforme des retraites et en accueillant plusieurs figures des « gilets jaunes ». Mais sans Jean-Luc Mélenchon, retenu en Amérique du sud, un signe supplémentaire de sa mise en retrait.

Derniers, à gauche, à faire leur rentree cette semaine : les socialistes, qui retrouveront La Rochelle, après quatre ans d’absence. Pour marquer une rupture, et parce que le PS sait bien qu’il n’est plus la grande force de gauche, les éléphants du parti sont écartés : l’événement fera la part belle aux militants.

rfi