Emmanuel Macron a lancé, ce jeudi 8 septembre, le Conseil national de la refondation (CNR) : un match à huis clos avec beaucoup d’absents et à l’issue incertaine. Le chef de l’État a invité une cinquantaine de représentants des forces vives du pays pour parler des défis à venir. Mais les partis d’oppositions et une grande partie des syndicats boycottent cet objet politique encore non identifié.
Avec notre envoyé spécial, Julien Chavanne
Au Centre national du rugby à Marcoussis, près de Paris où se tient ce Conseil national de la refondation, le scepticisme domine chez les participants qui sont dubitatifs, interrogatif, voire perplexes. Les quarante invités qui ont répondu à l’invitation du chef de l’État attendent de voir ce que cette journée va donner.
« Je viens. Je suis un Républicain »
« Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode pour travailler sérieusement, et dans les compétences, notamment, qui sont celles des départements de France, estime François Sauvadet, le président de l’Assemblée des départements de France. Maintenant, il nous invite, je viens. Je suis un Républicain. Je ne vais pas me mettre dans l’opposition. Aujourd’hui, nous avons de tels défis pour les Français. On doit tous se mettre aux côtés des Français pour réussir ce défi qui est devant nous. »
Lui est venu, mais les absents sont nombreux. Les opposants de droite et de gauche ne sont pas là, les syndicats CGT et FO non plus. Tant pis pour eux, répond Emmanuel Macron : « Les douze qui ne sont pas là ont tort. Parce que quand on a un mandat, on a un mandat pour représenter, pour parler et même venir dire que l’on n’est pas d’accord. Quand on n’est pas là, il ne faut pas, après, expliquer que l’on n’a pas été consulté, ou que c’est trop vertical, ou trop ceci, ou trop cela. »
Loin des caméras
Pour ce qui est du décor : l’Élysée a installé une grande table carrée au milieu d’un terrain d’entraînement de l’équipe française de rugby. Des échanges qui se font à huis clos, loin des caméras. Les participants ont d’ailleurs été invités à déposer leur téléphone portable dans des casiers fermés.
RFI