Direction le Japon où le sommet du G20 qui regroupe les pays industrialisés et les grandes économies émergentes vient de s’ouvrir à Osaka. Un sommet potentiellement explosif tant les positions sur le commerce mondial et le climat, les deux grands dossiers qui vont dominer cette rencontre, semblent inconciliables. Comme il est de tradition, le Premier ministre japonais a reçu un à un les chefs d’État et de gouvernement et les dirigeants des grandes organisations internationales, avant une première séance de travail consacrée au numérique.
Avec notre envoyée spéciale à Osaka,Mounia Daoudi
L’’une des premières images marquante de ce G20, c’est celle de Shinzo Abe présidant la première réunion du G20 encadré par Donald Trump et Xi Jinping. Un peu comme un arbitre avant le combat que ne manqueront pas de se livrer sur le commerce les dirigeants des deux premières puissances économiques de la planète. Et signe de l’ambiance qui règne ici, avant même le début du sommet, le président chinois a dénoncé le protectionnisme et les pratiques de harcèlement qui mettent en péril l’ordre mondial.
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Mais le commerce n’est pas le seul dossier conflictuel à Osaka. Une bataille se joue en ce moment-même dans les coulisses autour du climat. Ce matin, avant l’ouverture du sommet, les Européens, rejoints par le Canada, se sont retrouvés pour unifier leur position sur ce dossier. Pas question pour eux de revenir sur l’irréversibilité de l’accord de Paris sur le climat.
Pour l’instant, les États-Unis sont le seul pays du G20 à avoir annoncé leur retrait de ce texte. Mais ils cherchent à rallier à leur position des pays comme le Brésil – le climato-scepticisme de Jair Bolsonara n’est un secret pour personne – mais aussi l’Australie, l’Arabie saoudite ou encore la Turquie.
Sans engagement sur le climat, la France ne signera pas
Des manœuvres vues d’un très mauvais œil par la France. Emmanuel Macron a d’ailleurs prévenu. Si le G20 n’est pas capable d’avoir un langage fort sur le climat, la France ne signera pas la déclaration finale d’Osaka.