Au Gabon, malgré un malaise qui a empêché son interrogatoire lundi 13 septembre, le maire de Libreville, Léandre Nzué, est finalement en prison depuis mardi. Il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville par le procureur de la République qui l’a inculpé entre autres pour détournement des deniers publics et blanchiment de capitaux.
Le convoi transportant le maire de Libreville, Léandre Nzué, a quitté le palais de justice de la capitale du Gabon en direction de la prison centrale, aussi appelé « Sans famille ». « Je regrette vivement. C’est comme si je n’avais pas fait mon travail. Mais les gens doivent comprendre qu’au niveau du juge d’instruction, on écoute. On ne défend pas », a déclaré tristement Me Jean Paul Moumbembé, avocat du prévenu.
Il avait déjà été placé en garde à vue le 11 septembre.Quelques parents de Léandre Nzué, présents, ont versé des larmes. De son côté, le procureur de la République, André Patrick Roponat a communiqué pour la première fois la longue liste des chefs d’accusation qui pèsent contre le maire : « Une information a été ouverte pour des faits d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux, usage de faux et complicité de faux, tour à tour.
Je clos mes propos en indiquant que l’état de santé de monsieur le maire continuera de faire l’objet d’une attention toute particulière ».À la tête de la mairie de la capitale gabonaise depuis 19 mois, Léandre Nzué, 63 ans, cadre du parti au pouvoir, aurait détourné plus d’un milliard de francs CFA. Il risque une lourde peine de prison.