Au Gabon, c’est la première fois qu’un officiel pose un nom sur l’état de santé du président, Ali Bongo, en convalescence au Maroc. Pierre Claver Maganga Moussavou, vice-président, a laissé entendre, samedi 8 décembre, que le chef de l’Etat avait fait un accident vasculaire cérébral. Jusque-là, aucun autre responsable n’avait donné de détails sur la maladie qui affecte le président.
En déplacement à Franceville, chef-lieu du Haut-Ogooué et fief de la famille Bongo, le vice-président a tenu à rassurer son public.
« Le président Ali Bongo est bien en vie », a souligné Pierre Claver Maganga Moussavou, de retour de Rabat, avant de balayer, d’un revers de la main, le flot de rumeurs qui déferle sur les réseaux sociaux.
« Personne ne peut se réjouir de la mort ou de la maladie de quelqu’un d’autre. Celui qui n’a jamais connu un AVC qu’il prie Dieu pour qu’il n’en connaisse jamais », a-t-il poursuivi.
Dans un discours marqué par de nombreuses comparaisons, Pierre Claver Maganga Moussavou répond aux interrogations liées à l’absence du chef de l’Etat et notamment, sur la bonne marche des affaires publiques. Il esquisse une option en faisant référence à une jurisprudence, celle de 1966 lorsque le vice-président de l’époque, Omar Bongo, allait à Paris, au chevet du président Léon Mba pour recevoir des instructions à l’ambassade.
De même, quand la Cour constitutionnelle proclamera les résultats définitifs des élections législatives et que le gouvernement devra démissionner, ce sera à l’ambassade du Gabon, au Maroc, qu’Ali Bongo recevra la démission du chef du gouvernement, selon Maganga Moussavou.
« C’est là-bas qu’il signera les décrets. Il suffit de cinq heures pour aller de Libreville à Rabat et faire signer les décrets de sorte qu’ils entrent valablement en vigueur », a expliqué le vice-président gabonais.
rfi