Zineb Jammeh, la femme de l’ancien président gambien Yahya Jammeh est désormais sous le coup de sanctions économiques, comme son époux.
Le département d’État américain et le Département du Trésor ont annoncé mardi que l’épouse de l’ancien homme fort de Banjul fait désormais l’objet de sanctions économiques : ses comptes et avoirs aux États-Unis ont été bloqués. « Zineb Jammeh est désignée pour son rôle dans l’assistance matérielle, le soutien ou l’aide à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari », a détaillé le département d’État dans un communiqué distinct.
Une villa dans le Maryland
L’épouse de Yahya Jammeh « contrôle de nombreux actifs à l’étranger de son mari, Yahya Jammeh, l’ancien dirigeant notoirement corrompu de la Gambie, qui a été sanctionné par le Département du Trésor en 2017 », précise encore le communiqué de Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain.
Les autorités américaines évoquent en particulier une propriété située dans le Maryland, achetée via une société créée par Zineb Jammeh et estimée à 3,5 millions de dollars, qui fait désormais l’objet d’une procédure de confiscation.
Persona non grata aux États-Unis
Dès 2018, Washington, qui accuse Jammeh d’avoir mis en place un véritable système en vue de « piller les caisses de l’État gambien et de siphonner les fonds de l’État à son profit personnel », avait interdit d’entrée sur leur territoire Yahya Jammeh, son épouse, et ses enfants, Mariam Jammeh et Muhammad Yahya Jammeh.
Tous ont également été placés sur la liste noire américaine des dirigeants étrangers impliqués dans des faits de « corruption à large échelle » ou dans de « graves violations des droits humains ».
Jeune Afrique