Au moins 21 Palestiniens, parmi lesquels des enfants, ont trouvé la mort ce jeudi 17 novembre dans l’incendie d’un bâtiment du camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, selon des responsables dans l’enclave palestinienne. Les causes du sinistre, survenu en soirée, ne sont pas déterminées. Les autorités du Hamas ont déclaré que du carburant était stocké sur place.
Sur des vidéos, d’énormes flammes s’échappent d’un bâtiment. Sur place, des témoins disent avoir entendu des cris, mais affirment avoir ont été incapables d’agir pour sauver les habitants, étant donné l’intensité de l’incendie, raconte notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard. L’incendie a été maîtrisé, selon le Hamas, au pouvoir à Gaza.
Pour le moment, l’origine du feu n’est pas certaine, des sources locales évoquent une fuite de gaz dans la cuisine, mais il faut rester prudent. Une chose est sûre, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Gaza, la police a retrouvé de grandes quantités de réserves de carburants dans le bâtiment, ce qui a aggravé l’incendie. Le ministère a également annoncé la création d’une commission spécialisée pour enquêter sur les causes de cet incendie.
Au fil du temps, comme beaucoup de camps palestiniens, Jabaliya a vu se développer des immeubles et des bâtiments au point de finir par ressembler à une localité, dans une bande de Gaza abritant 2,3 millions de personnes. L’économie de l’enclave palestinienne est exsangue. Si Gaza a reçu en moyenne douze heures d’électricité par jour, contre seulement sept heures il y a cinq ans, selon l’ONU, les dangers sont présents, par exemple en hiver lorsque des habitants brûlent du charbon pour se chauffer.
Un manque d’électricité qui multiplie les risques d’incendie
Comme dans le reste de la bande de Gaza, les habitants n’ont pas d’électricité en continu. Ils ont besoin d’un générateur alimenté avec de l’essence ou du diesel. Parfois, les habitants cherchent aussi des sources alternatives pour faire la cuisine ou s’éclairer, utilisent des bougies, des lampes à pétroles, ou brûlent du charbon pour se chauffer, multipliant les risques d’accidents et d’incendie.
En hommage aux victimes de l’incendie, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a décrété une journée de « deuil national » vendredi 18 novembre, déplorant une « tragédie nationale ». Hussein al-Sheikh, de l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, a, de son côté, demandé aux autorités israéliennes d’ouvrir le passage d’Erez afin de pouvoir soigner, si nécessaire, des blessés hors de la bande de Gaza.
Le COGAT, organe du ministère israélien de la Défense en charge des activités civiles dans les Territoires palestiniens, a assuré qu’Israël offrirait « si besoin, toute aide nécessaire par le passage d’Erez ».
Avec Agences et RFI