Gilets jaunes : Edouard Philippe reçoit les chefs des partis politiques

En France, le président des Républicains, Laurent Wauquiez, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, et la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, sont parmi les premiers chefs de partis reçus ce 3 décembre par le Premier ministre dans le cadre de la crise des « gilets jaunes ».

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure est attendu à 10h ce 3 novembre à Matignon, Laurent Wauquiez à 10h45, alors que Marine Le Pen, la responsable du RN doit être reçue à 15h par Edouard Philippe. La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, les aura précédé. Elle doit part au Premier ministre du bilan des violences et des saccages qui ont  eu lieu à Paris samedi et de ses craintes pour samedi prochain.

La veille, le 2 novembre, le président français Emmanuel Macron avait demandé au Premier ministre de recevoir « les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants ». Cela lui permet de ramener la crise sur le terrain politique et de mettre notamment les responsables de l’opposition -Les Le Pen, Wauquiez, Mélenchon, qui appellent au référendum ou à la dissolution de l’Assemblée- face à leurs responsabilités.

Dialogue gilet jaune-gouvernement

Parmi les autres chefs de partis, David Cormand (EELV) est attendu à Matignon à 11h30, Stanislas Guerini (LREM) à 12h00, Jean-Christophe Lagarde (UDI) à 13h30, Benoît Hamon (Génération-s) à 15h30, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) à 16h.

Suivront dans l’après-midi, Franck Riester (Agir) à 16h30, Marielle de Sarnez (vice-présidente du MoDem) à 17h15, Florian Philippot (Les Patriotes) à 18h et Fabien Roussel (PCF) à 19h30. Une délégation de La France insoumise, et non pas Jean-Luc Mélenchon, devrait se rendre à Matignon, a indiqué le député LFI Alexis Corbière. Une longue journée donc en perspective pour Edouard Philippe.

Le Premier ministre en première ligne

L’Elysée a indiqué la veille que le Premier ministre recevra, outre les chefs de partis, « le collectif des « gilets jaunes » qui a exprimé sa volonté de nouer un dialogue avec le gouvernement ». Mais il va falloir attendre un peu: les contacts sont en cours mais l’organisation avec les représentants du mouvement est plus difficile. Edouard Philippe ne peut pas courir le risque d’organiser à la va-vite une rencontre qui serait un autre fiasco après celle de vendredi dernier où seulement deux représentants étaient venus, dont l’un est reparti sans discuter et l’autre est resté anonyme.

Le Premier ministre est donc en première ligne aujourd’hui. Emmanuel Macron lui n’a strictement rien d’inscrit à son agenda à la date de lundi. Peut-être une manière de montrer que même s’il n’est pas visible, même si c’est Edouard Philippe qui a la mission de lancer le dialogue, il est totalement concentré sur la gestion de cette crise et ne veut pas brouiller le message.

Plus de sept Français sur dix (72%) soutiennent les gilets jaunes, selon un sondage Harris Interactive pour RTL et M6 réalisé après les violences du 1er décembre à Paris et dans d’autres villes de France.

 

rfi