Gilets jaunes: Macron absent, Le Drian reçu de pied ferme à Biarritz

Emmanuel Macron a bouleversé son agenda ce mardi et annulé un déplacement prévu à Biarritz pour lancer la présidence française du G7. C’est le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui présente en début d’après-midi la philosophie de la présidence française du prochain G7 organisé fin août dans cette ville du sud-ouest de la France. Mais à Biarritz une soixantaine de «gilets jaunes» ont commencé à se réunir près du Centre des congrès de Bellevue où s’exprime le ministre des Affaires étrangères.

De notre envoyé spécialChristophe Paget

La motivation est totale à Biarritz où les gilets jaunes locaux veulent se faire entendre. « On est venus dire bonjour à monsieur Macron et puis lui montrer que les gilets jaunes sont toujours mobilisés, les gilets jaunes sont toujours dans la rue et que l’on ne compte pas s’arrêter! »

Mais finalement, Emmanuel Macron est resté à Paris pour organiser la grande concertation nationale décidée à cause de la crise des gilets jaunes. Pour Catherine, que le président Macron ne soit pas Biarritz ne change rien. Elle sait, elle, pourquoi elle est venue : « Pour revendiquer nos droits, nos petits moyens, pour défendre aussi l’avenir de mes petits-enfants et de mes enfants, parce que leur avenir ne s’annonce pas beau. Cela ne m’étonne pas qu’il ne soit pas venu et, en même temps voilà, on verra ce qui en ressort. Mais bon, jusqu’à présent, il ne ressort rien de rien, alors je ne vois pas pourquoi aujourd’hui, il en ressortirait plus. »

Par contre pour Marc, cette absence du président n’est pas normale : « Il a des ministres, pourquoi ce n’est pas eux qui sont restés à Paris ? Pourquoi il ne vient pas, justement, au dernier moment ? J’ai l’impression qu’il a un peu peur d’affronter le peuple. Ce truc [la concertation] qu’il fait en ce moment, ça va durer deux, trois mois. Les gens, ce n’est pas dans deux, trois mois, c’est tout de suite qu’ils ont besoin ! Qu’est-ce qu’ils vont acheter pour Noël ? Comment ils vont faire ? »

source:rfi