Le mouvement des « gilets jaunes » représente « une véritable catastrophe » pour les petits commerces, a estimé samedi sur France Inter le président de la Confédération des commerçants de France.
« C’est une véritable catastrophe et c’est une véritable catastrophe également psychologique, je pense, j’espère que ce samedi c’est le dernier des derniers pour la manifestation », a déclaré Francis Palombi, président de cette confédération.
La mobilisation s’annonçait plus faible pour le cinquième samedi de manifestations contre les taxes et la vie chère.
M. Palombi a ajouté que les chiffres de ventes « sont très mauvais », précisant que la baisse du chiffre d’affaires était comprise entre « 40% et 70% selon les corporations », qui plus est en pleine saison des achats de Noël, cruciale pour le commerce.
La Confédération des commerçants représente 20 fédérations professionnelles indépendantes, avec des entreprises de moins de 11 salariés ou ne comptant pas de salarié, donc les petites entreprises du commerce et de l’artisanat commercial, a expliqué son président.
Il a appelé les gilets jaunes à « se mettre autour de la table des négociations » et jugé que « le président de la République a fait des propositions non négligeables, des propositions que nous n’avions jamais entendues ».
« C’est une sorte de prise d’otage de l’économie à laquelle nous sommes en train d’assister », a encore dit M. Palombi, appelant les gilets jaunes « à revenir à la raison ».
Il a également rappelé la mise en place par le ministère de l’Economie d’une cellule de crise pour aider les commerçants pénalisés ou victimes de dégradations.
La perte de chiffre d’affaires pour les commerces physiques n’a pas été compensée par une hausse des achats en ligne, a assuré pour sa part samedi le président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) au micro de RTL.
« On avait un très bon weekend du Black Friday (le 23 novembre), mais depuis les ventes sont en ligne avec les prévisions, ni plus ni moins, il n’y a pas eu du tout d’explosion des ventes sur internet », a déclaré François Momboisse.
« On a constaté que les gens avaient la tête ailleurs. On avait constaté ça avec les événements dramatiques du Bataclan il y a trois ans quand il n’y avait pas eu d’achats dans les magasins ni sur internet pendant 15 jours », a rappelé le président de la Fevad.