Golan: irruption de Trump dans la campagne électorale, un cadeau à Netanyahu ?

Jamais encore les Etats-Unis n’étaient allés si loin dans leur soutien à Israël : Donald Trump s’est dit, jeudi 21 mars, favorable à la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan, une terre conquise à la Syrie en 1967 puis annexée en 1981 par l’Etat sioniste. Alors que la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion et que la Syrie dénonce ce vendredi une « ignorance du droit international », les propos du président des Etats-Unis sont accueillis par les médias israéliens avec bonheur, mais aussi une certaine prudence.

Avec notre correspondant à Jérusalem,Christian Brunel

« Un véritable  miracle digne de la fête juive de Pourim célébrée hier » : les médias reprennent cette expression du Premier ministre Benyamin Netanyahu à propos du tweet de Donald Trump. Les journaux rappellent qu’Israël mène depuis près de quarante ans une campagne auprès de la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse l’annexion du Golan.

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Mais cette satisfaction est toutefois teintée de prudence, voire d’un certain cynisme. La plupart des commentateurs ne manquent pas de souligner que le président américain a offert un cadeau inespéré à un Benyamin Netanyahu, en difficulté dans les sondages à l’approche des élections législatives du 9 avril.

Soupçons d’ingérence américaine et tensions avec la Russie

Le quotidien d’opposition de gauche Haaretz relève, par exemple, que le tweet de Donald Trump a été diffusé peu après des révélations sur une nouvelle affaire de corruption présumée qui impliquerait le Premier ministre sortant dans la vente de sous-marins allemands à Israël. Le président américain s’est défendu de toute immixtion dans le scrutin israélien, mais il ne fait aucun doute vers qui penche sa préférence.

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Les médias évoquent également de possibles problèmes avec Moscou, le principal soutien du régime syrien de Bachar el-Assad. Des tensions avec la Russie – que Benyamin Netanyahu ne cesse pourtant de courtiser pour la convaincre de bloquer l’influence iranienne en Syrie – pourraient désormais se manifester plus ouvertement.

 

Rfi