Grande finale de « Ma Thèse en 180 secondes » : Dakar était la capitale des Thésards de la Francophonie

Le savoir était à l’honneur ce jeudi 26 septembre au Grand Théâtre national de Dakar. Dix huit thésards venus d’autant de pays ont concouru, à l’occasion de la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes ». Chacun d’entre eux, devait résumer en 3 minutes sa thèse et devait faire montre d’originalité dans la présentation de son sujet au public et aux sept membres du Jury.
C’est ainsi que les 18 candidats se sont relayés sur scène, chacun usant de son talent pour mettre aussi l’assistance dans sa poche. Et le spectacle a été plus que beau.
De la Belge Natacha Delrez de l’Université de Liège qui a donné le tempo, à la béninoise Tétédé Adékémi Jeanne Agnila, les prétendants au sacre final ont été ingénieux. Ils ont présenté des sujets aussi divers qu’intéressants. La candidate sénégalaise qui est passée en 10e position a exposé sur « l’Analyse de processus de pilotage dans les organisations culturelles sous le prisme de l’approche qualité : modélisation d’un schéma organisationnel soutenable ». En un rien de temps, la doctorante de l’Université Alioune Diop de Bambey a convaincu le public. On peut en dire autant pour l’ivoirienne Amoin Gervaise Kouamé dont l’exposé était axé sur la consommation d’une plante pour lutter contre les symptômes de la ménopause.
Alternant maîtrise de la parole à l’humour, la candidate de l’Université Nagui Abrogoua d’Abidjan a accroché son monde qui s’est laissé porter jusqu’au terme des 3 minutes à elle accordée par le protocole. Que dire de Vincent Zoma du Burkina Faso qui a mis à nu les insuffisances de l’intégration ouest-africaine tant chantée. À travers son exposé condensé en 180 secondes, le pensionnaire de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou aura ainsi placé la barre très haut. «L’expérimentation de la technique des puces à tissu « tissu MicroArray » TMA : application à la classification moléculaire des cancers invasifs au sein du Cameroun. À travers ce sujet, Clément Parfait Ndengue a proposé un début de solution pour venir à bout du cancer du sein pour le bonheur des…grands et petits bébés. La salle n’a pu s’empêcher d’éclater de rire.
Après deux heures de spectacle, le jury a délibéré et la candidate de la Belgique a décroché le premier prix doté d’une enveloppe de 1500 euros, grâce à son sujet « Il était une fois l’anguille, le virus et la luciole ». La malgache Tianarilalaina Tantely Andriamampianina arrive en deuxième position et empoche 1000 euros. Le Français Tom Mébarki a remporté le troisième prix et a reçu un chèque de 750 euros. Le prix du public a été attribué à la Sénégalaise Catherine Penda Mbaye qui touche en même temps, 700 euros.
Les quatre lauréats ont reçu les félicitations du Ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui a rehaussé de sa présence la 6e édition de la grande finale de « Ma Thèse en 180 secondes ». Co-organisatrice de cette fête du savoir, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), à travers son directeur régional de l’Afrique de l’Ouest, a loué le mérite des 18 candidats qui, selon Jemaiel Ben Brahim, « sont tous des champions ». Dans la même veine, il a transmis le relais à Paris qui abritera la 7e édition de la grande finale en 2020.