Le Premier ministre grec entame ce mardi 5 février une visite de deux jours en Turquie. Il rencontrera notamment le président turc Recep Tayyip Erdogan. Depuis le coup d’État manqué de 2016, les relations entre les deux pays s’étaient dégradées. Notamment après la fuite de huit militaires turcs en Grèce venus demander l’asile. Le Premier ministre grec se veut cependant positif concernant l’avenir.
Avec notre correspondante à Athènes,Charlotte Stiévenard
« Les relations gréco-turques doivent créer les conditions pour des avancées historiques ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre grec lors d’une interview à l’agence de presse turque Anadolu.
Alexis Tsipras a estimé que la coopération sur les questions migratoires en 2015 et 2016 avait rapproché les deux pays. Le sujet sera abordé lors de sa rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan, tout comme le dossier chypriote, les relations turco-européennes ou encore la coopération dans le domaine énergétique.
Alexis Tsipras a également rappelé que les tensions ont été nombreuses après le coup d’État manqué. Il n’a pas hésité à parler de « rhétorique provocante » et d’« activité aéronautique agressive » de la Turquie en mer Egée ces deux dernières années.
« La question des soldats turcs a été un défi » dans les relations entre les deux pays selon lui. Malgré cela, il a voulu souligner la bonne volonté de la Grèce. Fin 2017, elle a accueilli pour la première fois depuis 65 ans, un président turc sur son sol.
Rfi