Après environ six heures de réunions, les négociateurs de la CGT ont quitté vers 2 heures du matin vendredi les premières négociations. Celles ci renseignent la RFI ont été menées entre les syndicats et la direction de TotalEnergies depuis le début de la grève des raffineries, insatisfaits des propositions d’augmentations salariales faites par le groupe pétrolier.
Ce que ces négociations n’ont pas donné, c’est une unanimité des syndicats. D’un côté, à leur sortie vers trois heures et demie du matin, les deux syndicats réformistes, la CFDT et la CFE-CGC se sont dits favorables à la dernière proposition de la direction. Selon elles, TotalEnergies consentirait à 7% d’augmentation de salaire et à une prime et une prime de 3 000 à 6 000 euros.
Les syndicats ont désormais jusqu’à la mi-journée pour consulter leur base et décider de signer ou non. La CGT a très vite annoncé reconduire la grève sur tous les sites. Le syndicat à la tête de la mobilisation avait claqué la porte des négociations un peu plus tôt. L’un de ses représentants dénonce une mascarade et avertit que cela ne changera rien à la détermination des grévistes.
Chez Esso-ExxonMobil, la grève avait été arrêtée jeudi à Fos-sur-Mer et le syndicat FO indique qu’il n’y a pas de grévistes ce matin sur le site de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon en Seine-Maritime. « Les salariés ont décidé de rentrer travailler, mais de mettre un ultimatum à la direction pour la négociation annuelle obligatoire du 6 décembre », a déclaré le délégué syndical centre FO chez Esso-ExxonMobil, Pierre-Antoine Auger. Un accord a été trouvé dès mardi entre la direction de Esso-ExxonMobil et deux syndicats majoritaires, dont la CFDT, mais pas avec la CGT, qui avait alors décidé de maintenir l’appel à la grève sur les deux sites.