Ce fut pénible pour les milliers d’usagers de la route, qui ont peiné avant de trouver un bus Dem Dikk ou un car Ndiaga Ndiaye, afin de rallier leur bureau. Les chauffeurs de bus Tata ont garé leurs véhicules. Conséquences : que des désagréments. « Rewmi »
L’attente fut longue, voire des heures sans un véhicule Tata ou King Long. Seuls des taxis et autres cars rapides se disputent l’asphalte. « Il faut faire de bonnes affaires », lancent les apprentis qui criaient « Golf sud, golf ». « C’est une journée très dure », regrette Ndeye Lô, une cliente.
A preuve, la grève a eu des désagréments de la part des usagers. A niveau de Guédiawaye, au niveau des arrêts de bus habituels, les apprentis de cars Ndiaga Ndiaye n’étaient pas au rendez-vous. Seuls quelques taxis qui espéraient acheminer des clients.
« C’est 4000 FCfa pour Sandaga au lieu de 750 comme d’habitude », peste un chauffeur, qui prétextait attendre une personne. « Nous sommes relégués au moyen-âge, car les autorités peinent à trouver des solutions dans le secteur du transport », dénonce-t-elle.
Au niveau du rond-point case bi, l’attente est de mise. Les seuls taxi pour la capitale se font désirer. Conséquence : « Il faut user de ses muscles pour espérer trouver une place », martèle un rabatteur. Des clients qui semblent avoir perdu leur sang-froid tonnent : « C’est vraiment une montagne de n’importe quoi dans ce pays. L’Etat devrait au moins trouver des solutions avec les chauffeurs. Les propriétaires de bus Tata aussi, juste pour trouver un juste milieu ».
D’autres assènent leurs vérités. « Ce sont les pauvres gorgorlu « crève-la-faim » qui en paient les pots cassés. Une grève qui nous empêche de regagner nos lieux de travail. » A la question de savoir si d’aucuns étaient au diapason, la réponse reste mitigée. « Nous étions au courant, mais nous pensions que les choses allaient être réglées entre-temps », indique Nd. Bâ, comptable.
Même son de cloche pour d’autres qui estiment que les choses sont allées très vite. Rares sont les personnes qui répondent par la négative. Au niveau de certains garages de bus Tata à Guédiawaye , pas l’ombre d’un chauffeur. « C’est la grève, rentrez », ironisent les receveurs rencontrés çà et là. Ici, les chauffeurs ont tous immobilisé leur car, en attendant la suite des évènements.
Hausse du prix et la bonne affaire des taximens…
Des clients devront prendre leur mal en patience en cette journée. Leurs sacs entre leurs mains, les voyageurs ont vite débarrassé le plancher. « C’est scandaleux. Nous ne pouvons pas rallier nos destinations et pourtant, nous pensions que les choses ne seraient pas ainsi », regrette Ndèye Ngom, qui visiblement est dans tous ses états.
Même cas pour les Diouf qui n’ont pu trouver une voiture. Pour les taxis jaunes et noir, et autres clando, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Les choses qui marchent à merveille. « La recette du jour est bien assurée et nous espérons faire de bonnes affaires », témoigne ce chauffeur qui sous le couvert de l’anonymat. Des chauffeurs de clando qui ne résistent pas à tenter le tout pour le tout.
« On nous propose des destinations qui en sont pas les nôtres mais que faire (…) grève oblige », ajoute David. Des chauffeurs de taxi qui prétextent les embouteillages pour juste augmenter le prix.
« Oui, j’ai convoyé des clients certes mais il faut aussi reconnaître que les embouteillages aussi sont des facteurs. Il faut en profiter », témoignent-ils. Pour venir en aide aux usagers, Dakar Dem Dikk a mis en place des bus.
De Guédiawaye au rond-point case bi, il faut débourser 200 FCfa. Ce que dénoncent des clients qui n’ont pu s’empêcher de monter pour partir. Une grève bien ressentie par les usagers, qui invitent les deux parties à la discussion.
Rewmi