Griezmann: “On n’a pas déjà Leo (Messi) pour faire ça ?”

Un casse-tête pour une direction elle-même divisée. Depuis l’annonce de son départ de l’Atlético Madrid, Antoine Griezmann a pu mesurer combien le chemin le menant jusqu’à Barcelone est semé d’embûches. Il en est encore loin.

Un an plus tard. Un an trop tard peut-être pour Antoine Griezmann. Alors que tout semble sur les rails avec une clause qui va passer de 200 à 120 millions d’euros le premier juillet et que l’attaquant international tricolore a, cette fois, officiellement annoncé son départ de l’Atlético Madrid, rien n’est vraiment simple. La faute, principalement à la volte-face de la saison dernière. Les bras ouverts du vestiaire se sont refermés et la plupart des joueurs ne semblent guère enclins à l’accueillir.

Leo Messi lui-même en est le meilleur exemple. Il y a un an il disait: “C’est l’un des meilleurs”. Cette année, il a refusé d’évoquer son cas se limitant à un “Je ne parle pas de Griezmann” avant la finale de la Coupe d’Espagne. Avant cela, il avait lâché: “Je ne l’ai pas appelé l’année dernière, je ne l’ai pas appelé cette année. Que ce soit bien clair.” C’est très clair effectivement. Et El Pais cite un autre joueur qui ajoute: “Quel exemple on donne aux jeunes de la Masia ? Que vont penser Alena ou Riqui Puig ? Ils ont passé leur vie à vouloir intégrer l’équipe première et ensuite arrive Griezmann qui a fait ce qu’il a fait et qui va toucher 17 millions ?” Un condensé de négatif qui va plus loin quand le même joueur ajoute: “Il joue où ? Ailier droit ? A gauche ? En 9 ? On n’a pas déjà Leo (Messi) pour faire ça ?”

Hormis les Français et Rakitic qui s’est positionné en sa faveur, on comprend que Griezmann n’est plus le bienvenu au sein du vestiaire. Et le public non plus. Evidemment, ce n’est pas aussi simple car ce serait un gros coup à moindre frais. Et si la direction est divisée, Pep Segura, le directeur sportif estime que c’est “Griezmann ou rien”. Et il a l’appui du président Bartomeu. Ce n’est pas rien mais cela pourrait finalement s’avérer insuffisant au sein d’un Barça en pleine crise qui ne sait pas si son entraîneur va rester, ni même si Pep Segura ne va pas lui aussi « sauter ».