Guerre en Ukraine: bombardement meurtrier sur un centre commercial à Kiev

Guerre en Ukraine: bombardement meurtrier sur un centre commercial à Kiev

Au 26e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, lundi 21 mars, suivez les dernières informations disponibles en direct. L’armée russe continue son avancée, mais se heurte dans le sud du pays à une grande résistance.
Les points essentiels :

► Les troupes russes tentent toujours d’encercler Kiev où un bombardement a fait au moins huit morts dans la nuit de dimanche à lundi. Le complexe a été dévasté par une frappe d’une très forte puissance qui a formé un cratère béant de plusieurs mètres de large devant un immeuble de 10 étages carbonisé.

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► Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, l’armée russe se trouve dans le centre-ville de Marioupol où elle a proposé aux autorités ukrainiennes de déposer les armes, en vain. À Mykolaïv, les raids aériens se succèdent à un rythme rapide.

► La Russie affirme avoir utilisé depuis vendredi des missiles hypersoniques. Ces missiles peuvent voler à près de 12 000 kilomètres/heure avec une portée annoncée allant de 2 000 à 3 000 kilomètres.

► Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que le siège du port de Marioupol par la Russie était « une terreur dont on se souviendra pendant des siècles ». Devant la Knesset, le Parlement israélien, il a demandé à Israël de « faire un choix » en soutenant l’Ukraine face à la Russie.

► Dix millions de personnes ont fui leur foyer en Ukraine depuis le début de l’invasion de l’armée russe le 24 février, selon l’ONU. Sur ce total, plus de 3,3 millions de réfugiés ont quitté le pays. Au moins 902 civils ont été tués et 1 459 blessés en Ukraine, estime dimanche le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Ces chiffres étant très difficiles à vérifier, l’ONU insiste sur le fait que ses bilans quotidiens sont probablement très inférieurs à la réalité.

Les horaires sont donnés en temps universel (TU)

11h00: le FSB demande l’interdiction « immédiate » de Facebook et Instagram

Les services de sécurité russes (FSB) exigent l’interdiction « immédiate » des réseaux sociaux américains Facebook et Instagram, au premier jour d’un procès pour « extrémisme » dans un contexte de répression renforcée depuis l’offensive en Ukraine. « Les activités de Meta (maison mère de Facebook et Instagram) sont dirigées contre la Russie et ses forces armées. Nous demandons son interdiction et l’obligation d’appliquer cette mesure immédiatement », a déclaré lors de l’audience un porte-parole du FSB, Igor Kovalevski, cité par l’agence de presse Interfax. Un procureur a lui aussi demandé l’interdiction de Meta, « en raison de signes manifestes d’activité extrémiste ». Il a toutefois demandé d’exempter de cette interdiction l’application de messagerie WhatsApp, qui appartient également à Meta.

10h30 : réouverture partielle de la Bourse de Moscou pour les obligations

La Bourse de Moscou, fermée depuis le début de l’offensive en Ukraine, a annoncé ce 21 mars avoir repris les échanges d’obligations gouvernementales, première étape d’une réouverture progressive. Un porte-parole de la Bourse, Andreï Braguinski, a indiqué à l’AFP que les échanges d’obligations d’emprunt fédéral, émises par le gouvernement russe, avaient repris. Il a dit espérer que les échanges d’actions redémarrent prochainement, après plus de trois semaines de suspension.

10h10 : le président ukrainien appelle l’UE à cesser tout « commerce » avec la Russie

Volodymyr Zelensky appelle l’Union européenne à cesser tout « commerce » avec la Russie, et notamment à refuser ses ressources énergétiques, dans une vidéo sur la messagerie Telegram. « Pas d’euros pour les occupants, fermez-leur tous vos ports, ne leur envoyez pas vos biens, refusez les ressources énergétiques », a plaidé le président ukrainien. « Sans commerce avec vous, sans vos entreprises et vos banques, la Russie n’aura plus d’argent pour cette guerre », a-t-il ajouté.
09h50 : un nouveau couvre-feu instauré à Kiev, de ce lundi soir à mercredi matin

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a annoncé qu’un nouveau couvre-feu serait imposé dans la capitale ukrainienne à partir de lundi soir 21 mars, jusqu’à mercredi matin. « Il commencera aujourd’hui à 20h00 (18h00 TU) et durera jusqu’à 07h00 (05h00 TU) le 23 mars », a écrit l’ancien champion du monde de boxe sur sa chaîne Telegram.

09h30 : un embargo européen sur le pétrole russe frapperait « tout le monde », avertit le Kremlin

Le Kremlin estime qu’un potentiel embargo européen sur le pétrole russe frapperait « tout le monde », au moment où l’Union européenne doit étudier lors d’une réunion la possibilité de nouvelles sanctions contre Moscou. « Un tel embargo aurait une influence très sérieuse sur le marché mondial du pétrole, une influence néfaste sur le marché énergétique en Europe. Mais les Américains n’y perdront rien, c’est évident, ils se sentiront bien mieux que les Européens », a affirmé Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

La question de l’embargo sur le pétrole fait l’objet de discussions actives et le sujet est très complexe. Un tel embargo aurait en tout cas un impact très sérieux sur le marché mondial du pétrole et affecterait gravement l’équilibre énergétique du continent européen. Les Américains, eux, n’y perdront rien c’est évident, et ils se sentiront beaucoup mieux que les Européens. Les Européens eux auront vraiment du mal. C’est une décision qui frapperait tout le monde.

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

09h15 : au moins huit morts à Kiev

Un immense cratère de plusieurs mètres de large sur le parking d’un centre commercial de Kiev, témoin de la puissance de la frappe qui a eu lieu cette nuit. Elle a coûté la vie à au moins huit personnes selon un dernier bilan fourni par les autorités locales alors que des recherches sont en cours pour tenter de retrouver de possibles autres victimes sous les décombres. La pression se fait de plus en plus forte dans et autour de la capitale, mais pour autant la bataille de Kiev n’a pas encore réellement commencé. Si les Russes veulent s’en emparer, il leur faudrait entre 150 000 et 200 000 hommes, estimation des experts de la Fondation pour la recherche stratégique.

rfi