Après près d’une journée de négociations à la frontière biélorusse, la discussion entre représentants russes et ukrainiens a pris fin. Les deux délégations annoncent qu’elle se rendent dans leurs capitales respectives « pour consultation ».
Selon le négociateur ukrainien, une deuxième séance de discussions aura lieu. On n’en connaît pas encore la date, « bientôt » s’est contenté de dire le négociateur russe. Ce lundi 28 février, ces premiers pourparlers, organisés en pleine guerre, ont eu lieu à la frontière de l’Ukraine et de la Biélorussie. « Les deux parties ont établi une liste de priorités et de thèmes », a indiqué un membre de la délégation ukrainienne sans donner davantage de précision.
Les demandes de l’Ukraine sont « un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien ». Les demandes de la Russie, elles ont été détaillées ce lundi lors d’une conversation téléphonique entre le Président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine. Ce dernier a exigé la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe. Vladimir Poutine a également demandé « la démilitarisation » et aussi ce qu’il appelle la « dénazification » du gouvernement ukrainien, et la garantie d’un « statut neutre » de l’Ukraine. Trois demandes russes en préalable à tout règlement du conflit, selon le compte-rendu par le Kremlin de la discussion entre les dirigeants russe et français.
Sitôt Vladimir Poutine avait-il raccroché que le communiqué de l’Elysée tombait. On y lit que le président russe s’est engagé sur un arrêt de toutes les frappes contre les civils, une préservation de toutes les infrastructures civiles, une sécurisation des axes routiers… Mais quelques dizaines de minutes plus tard parviennent ces premières images de Kharkiv, ruines fumantes, habitations détruites, habitants brûlés vifs sous les bombes… Elle a été frappée par les Russes en plein milieu des négociations, rapporte notre correspondant Stéphane Siohan ce mardi, et les bombardements ont recommencé très fort ce matin dans la seconde ville du pays.
RFI