Guerre Russie-Ukraine – Macron aux Chefs africains : « Je vois trop souvent de l’hypocrisie en Afrique »

Guerre Russie-Ukraine – Macron aux Chefs africains : « Je vois trop souvent de l’hypocrisie en Afrique »

La guerre en Ukraine au cœur des discussions en Afrique. Depuis lundi 25 juillet, le président de la République Emmanuel Macron est en déplacement sur le continent africain. Avant de se rendre au Bénin, le chef de l’État était au Cameroun, mardi, et y a rencontré les représentants de la société civile. Dans sa prise de parole, il n’a pas manqué de tacler son homologue russe, Vladimir Poutine.

« Il y a une crise des démocraties libérales, mais elle est utilisée par des démocraties illibérales ou des régimes autoritaires pour faire croire que ce serait la même chose ou que ce serait mieux », a lancé Emmanuel Macron (voir vidéo en tête de cet article). « Si vous tombez dans ce piège, c’est fini. Ce n’est pas avec le président Poutine ou avec d’autres que vous ferez ce genre de débat, je vous le dis en toute sincérité. » En outre, il a invité les pays africains à « construire ensemble des solutions sur un mode partenarial », ce que « les Chinois et les Russes ne feront pas ».

« Il y a des pressions diplomatiques, je ne suis pas dupe »
Le président de la République en a profité pour tancer les pays africains qui restent flous sur l’invasion de l’Ukraine, a contrario de l’Europe. « Le choix qui a été fait par les Européens n’est en aucun cas de participer à cette guerre, mais de la reconnaître et de la nommer, là où je vois trop souvent de l’hypocrisie, en particulier sur le continent africain […] à ne pas savoir qualifier une guerre », a-t-il déclaré. « Il y a des pressions diplomatiques, je ne suis pas dupe. »

Or, « nous avons besoin de vous », a poursuivi Emmanuel Macron à destination des pays africains. « Sinon, ce schéma (d’invasion d’un pays) se reproduira à l’envi », a-t-il fait valoir. « Ce n’est pas l’ordre international que nous voulons, qui repose sur la coopération et le respect de la souveraineté de chacun. »

LCI